Cinq syndicats autonomes du secteur de la santé ont créé hier une intersyndicale. L'annonce a été faite lors du sit-in tenu au CHU Mustapha-Pacha. Un millier de blouses blanches y a participé. Les cinq organisations à savoir les syndicats nationaux des praticiens et praticiens spécialistes de la santé publique, des maîtres-assistants en sciences médicales (SNMASM), des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM) et des paramédicaux (SAP) et le Conseil de l'ordre des médecins, ont décidé d'un commun accord d'observer, comme première action, un sit-in suivi d'une marche dans l'enceinte du CHU Mustapha Pacha. Unanimement, ces organisations ont dénoncé leur marginalisation dans l'élaboration du projet de la nouvelle loi sanitaire. « On demande au ministère de ne pas précipiter son adoption, de nous accorder une copie du projet pour qu'on la débatte et enrichisse par nos propositions », suggère Mohamed Yousfi, président du SNPSSP. Même son de cloche chez le SG du SNPSP, Lyès Merabet et du SNPDSM, Pr. Djidjeli. « L'action commune entreprise aujourd'hui nous permet d'envisager de constituer un regroupement qui sera une force de proposition, d'opposition», indique ,M. Djidjeli. Quant au président de l'ordre des médecins M. Berkani s'est félicité de l'unification des rangs des syndicats de la santé permettant « un nouveau mode de gouvernance de la santé publique et privée ». De son côté M. Ghachi, SG du SAP s'interroge sur l'indifférence de la tutelle à l'égard de la « grève des paramédicaux qui paralyse des services dans des hôpitaux et des polycliniques », affirmant que l'action entamée le 8 février sera maintenue. Les initiateurs du sit-in qui a regroupé les représentants des EHS, EPS et CHU des différentes wilayas, ont également revendiqué « la sauvegarde du système de santé publique et l'exercice du droit syndical et le droit à la grève».