Le Conseil de sécurité a entendu, vendredi, les exposés présentés par les présidents des Comités chargés respectivement des sanctions contre al-Qaïda et les Taliban, de la lutte antiterroriste et du non-accès des acteurs non étatiques à la technologie nucléaire. Gary Quinlan (Australie), le président du Comité du Conseil de sécurité créé en vertu des résolutions 1267 (1999) et 1989 (2011) concernant al-Qaïda, les Taliban et les individus et entités qui leur sont associés (Comité 1267), a indiqué que son comité ferait tout son possible pour assurer que les mesures de sanctions puissent être un outil efficace pour empêcher al-Qaïda et ses associés de menacer la paix et la sécurité internationales. « Le Comité a pris des mesures visant à appliquer plus efficacement les sanctions au Mali et au Sahel, en particulier contre le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et Ansar Eddine, des entités étroitement liées à al-Qaïda au Maghreb islamique », dit-il. Lors d'une récente réunion, ce Comité a souligné la nécessité de continuer à surveiller le rôle de ces groupes. Selon M. Quinlan, le Comité attend avec intérêt de coopérer avec la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Tout en se félicitant de la coopération du Comité avec l'Organisation internationale de la police criminelle, notamment par le biais de l'échange d'informations, il a indiqué que le Comité s'assure que les règles applicables au régime des sanctions soient claires et efficaces. Le président du Comité de lutte contre le terrorisme a annoncé, lors de la même réunion, la tenue, le 24 de ce mois, d'une manifestation spéciale sur « la lutte contre le terrorisme par le biais de l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication ». Son Comité organisera également, fin 2013, une réunion sur le renforcement de la coopération et de l'assistance technique aux Etats de la région du Sahel pour renforcer leurs capacités à lutter contre le terrorisme mondial. Enfin, une troisième réunion est prévue sur le renforcement des capacités des Etats à leurs frontières à travers l'assistance technique et le partage des bonnes pratiques. Lors des débats, le représentant des Etats-Unis a souligné que, deux ans après la mort d'Oussama Ben Laden, le terrorisme reste la plus grande menace à la paix et à la sécurité dans le monde.