Les travaux pour la réhabilitation des « Arènes d'Oran », connue chez les Oranais sous l'appellation de « Toro », sont en voie de finition. Ces travaux de restauration, lancés en 2009, ont été entrepris par une main-d'œuvre à cent pour cent algérienne, souligne-t-on au bureau d'études chargé de la restauration. La réhabilitation de ce vestige historique, construit à base de pierres et de tuf, s'est basée sur des techniques anciennes de construction, en utilisant les mêmes matériaux comme le gypse, afin de préserver sa forme architecturale authentique. L'objectif est de réhabiliter ce monument historique, dans la perspective d'accueillir des manifestations culturelles, artistiques et sportives. La restauration a concerné trois chambres destinées aux artistes, une salle d'honneur et une cuisine, ainsi que l'aménagement d'une vingtaine d'ateliers d'artisans, tels que la sculpture, la céramique et la ferronnerie d'art. Cet espace qui a bénéficié d'une importante enveloppe financière, estimée à plus de 20 milliards de centimes pour sa réhabilitation, s'est doté d'un restaurant traditionnel mettant en exergue les spécificités de la cuisine oranaise et d'un café populaire, ainsi que de réseaux d'AEP et d'assainissement, en plus de l'éclairage public. La restauration s'est opérée conformément aux règles de protection des monuments historiques classés. Merveille architecturale, témoin de la tauromachie, les arènes « d'Eckmuhl » ont été construites en 1908 à la demande des Espagnols qui résidaient à Oran. Ce joyau historique, s'étendant sur une superficie estimée à 4800 mètres carrés et d'un diamètre de 210 m, a fait l'objet d'une extension en 1954, portant ainsi sa capacité d'accueil de 7000 à 10.000 spectateurs. Les Arènes sont construites selon des normes architecturales similaires à celles des arènes de Nîmes, en France et de certaines villes d'Espagne. Elles ont été témoins de plusieurs spectacles de tauromachie durant l'époque coloniale, animés par des matadors célèbres, selon des documents de l'époque. Les corridas débutaient au printemps pour se terminer au mois de novembre. Dans un passé récent, elles faisaient office de manifestations culturelles, artistiques et sportives.