Plus de 127 000 travailleurs du secteur de la santé, composé d'infirmiers, de sages-femmes, psychologues, anesthésistes, réanimateurs et du personnel des corps communs (agents de sécurité, appariteurs et fonctionnaires de l'administration), entameront un mouvement de grève de trois jours à partir de demain.« Nous avons attendu six mois depuis notre rencontre avec les responsables du ministère de la Santé, mais malheureusement, jusqu'à présent on ne voit rien ve,ir », a affirmé, hier, le président de la Fédération des personnels de la santé publique (FNPSP), Amar Lakhal, lors d'un point de presse à Alger. La FNPSP, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), réclame notamment la revalorisation et la généralisation de la prime de contagion à tous les travailleurs de la santé, « sans aucune exception », la révision du régime indemnitaire, l'intégration des contractuels, la promotion des travailleurs qui ont plus de 10 ans d'expérience et la révision du statut particulier des corps communs. Pour M. Lakhal, l'octroi de la prime de contagion pour « une certaine catégorie seulement » du personnel de la santé est « la goutte d'eau qui a fait déborder le vase de la colère » des travailleurs qui veulent mettre fin à cette « anomalie ».Evoquant le sort des malades, le conférencier a affirmé que le service minimum sera rigoureusement appliqué par le personnel de la santé. « Cette grève est la seule façon d'arracher nos droits socioprofessionnels », a estimé M. Lakhal qui a évoqué les salaires dérisoires et les mauvaises conditions dans lesquelles exercent les travailleurs du secteur de la santé. « Il est inadmissible qu'en 2013, un travailleur du secteur de la santé perçoit un salaire de 9000 DA », lance-t-il, et d'avertir qu'en cas de silence de la part de la tutelle, le mouvement de protestation se durcira.