« Le rite malékite, d'essence sunnite, est, et demeurera notre référent cultuel que nous n'échangerons contre aucun autre rite, tant il y va de l'unité et de la cohésion de la nation, qu'il convient de préserver contre toutes formes d'extrémisme », a souligné M. Ghlamallah à la clôture du colloque national sur le thème « la religion musulmane : valeurs, unité et résistance », organisé conjointement par la Direction de wilaya des affaires religieuses et celle de la culture. Pour la consolidation du rite cultuel malékite, qu'il a considéré comme étant « un socle de l'unité nationale », le ministre a requis la nécessité de « renforcer l'ancrage de ce référent dans la pratique religieuse par son enseignement au niveau des mosquées et des institutions éducatives par des moyens pédagogiques et technologiques modernes, pour contrer les menées subversives de certaines chaînes satellitaires étrangères, visant à ébranler les fondements de la nation ». Dans ce contexte, le ministre a assuré que des instructions ont été données par son département à ses directions de wilaya pour « faire barrage aux visées de certains courants extrémistes, œuvrant à engager le pays sur la voie de la discorde et de l'effritement de son intégrité ». « L'islam se porte bien en Kabylie, contrairement à ce que voudraient faire croire certains préjugés », a affirmé M. Ghlamallah, qui a mis en exergue « la compatibilité entre la culture amazigh et la dimension spirituelle de l'islam, religion adoptée de plein gré par les Amazighs qui avaient, auparavant, combattu toutes les invasions qui se sont succédé en Afrique du Nord ». Il a tenu également à rappeler que « l'Algérie est respectueuse de la liberté de culte, pour peu que sa pratique soit dans un cadre organisé et conforme aux lois de la République ». Le ministre n'a pas omis, par ailleurs, de rappeler le rôle joué par les ulémas de la région dans le rayonnement de l'islam, à l'instar d'Ibn El Maâti Ezzaouaoui. La clôture de ce colloque de trois jours a été sanctionnée par l'adoption par les participants d'une série de recommandations portant, entre autres, sur la création d'une fondation nationale de la fetwa, ainsi que la publication des actes de ce colloque devant revêtir à l'avenir une dimension maghrébine, pour lui donner plus d'écho. De même, qu'il a été recommandé d'institutionnaliser ce colloque et de le tenir, chaque année, à Tizi Ouzou.