Le monde de la culture pleure la disparition du docteur en psychiatrie et écrivaine Yamina Mechakra, décédée dimanche dernier à l'âge de 64 ans à Alger, des suites d'une longue maladie. La défunte a été inhumée, hier, au cimetière de Sidi Yahia à Alger. De nombreux citoyens se sont recueillis au Palais de la culture Moufdi-Zakaria, Alger, à la mémoire de Yamina Mechakra. Beaucoup parmi eux n'ont pu retenir leurs larmes devant la dépouille mortelle, drapée de l'emblème national, au milieu d'une grande salle où des versets du Coran étaient diffusés. Parmi eux figuraient la journaliste et actuelle chef de cabinet de la ministre de la Culture, Z'hira Yahi, qui gardent d'elle l'image d'une femme de métier disponible et affable, des membres de la famille de la défunte, des médecins, des hommes de lettres, des journalistes... Dans des déclarations à la presse, Slimane Hachi, Mehadjia Bouchentouf et Amine Zaoui ont, tour à tour, évoqué les qualités de la défunte qui avait consacré sa vie à sa profession, à la création et à la promotion de l'art. Pour Waciny Laredj, Yamina Mechakra laisse le souvenir d'une personne passionnée de culture et qui n'a eu de cesse d'apporter ses idées et son volontarisme pour son métier. De son côté, Marcel Bois, traducteur, témoigne que Yamina Mechakra est « une légende vivante, au long parcours, qui a voué un grand amour et un grand respect à son métier ». Ce professeur de langue française et traducteur confie qu'il avait conseillé la défunte de changer de titre de son premier roman. « Yamina avait opté pour le titre de « Ma grotte et ma peine », j'ai fini par la convaincre de mettre « Ma grotte éclatée ». Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, a fait part de sa « profonde affliction pour cette grande perte. En ces douloureuses circonstances, mes pensées vont à sa famille et au monde de la médecine en général, et à celui des lettres en particulier, qui perd en la personne de Yamina Mechakra, l'une de ses illustres représentants », a affirmé la ministre. Mme Khalida Toumi a indiqué que la défunte, « en plus d'une brillante carrière en tant que médecin psychiatre qu'elle a exercé avec passion, elle embrassa avec succès une carrière d'écrivaine ». Des amis et des collègues de travail ont ensuite insisté sur la nécessité d'offrir l'opportunité aux nouvelles générations de prendre connaissance du passé de la regrettée Yamina Mechakra, riche en enseignements, de ses qualités de femme intègre et sincère.