Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghoulamallah, a annoncé, jeudi, la création, avant la fin de l'année en cours, d'une structure de gestion du fFonds de la zakat. « Nous avons préparé les textes de loi », a-t-il indiqué lors d'une séance plénière de l'APN consacrée aux questions orales, avant de préciser qu'il est question de commencer d'abord par doter d'un statut particulier les comités religieux installés au niveau des mosquées, lesquels seront chargés de gérer cette entreprise. Le ministre a informé également que la collecte de la zakat est en nette augmentation. Elle était de l'ordre de 11 milliards de centimes en 2003, date de la création du Fonds, avant de passer à 100 milliards de centimes en 2011. « C'est ce qui a permis la création de 7.000 micro-entreprises », a signalé M. Ghlamallah avant d'ajouter que « les Algériens, dans leur majorité, distribuent la zakat à titre individuel ». D'où la nécessité, selon lui, de les sensibiliser sur les missions du Fonds. Interpellé par un député sur les critères de désignation des imams pour officier dans les mosquées en France, le ministre a expliqué qu'en vertu d'un accord signé entre la direction algérienne des affaires religieuses et l'association de gestion de la Mosquée de Paris, il a été décidé d'envoyer des imams chaque fois qu'il y a une demande. « A notre niveau, chaque fois qu'il y a une demande, nous contactons les directions régionales des 48 wilayas leur demandant de nous proposer deux ou trois candidatures », a-t-il expliqué. Sur les conditions exigées pour ce genre de détachement, M. Ghlamallah a avancé, entre autres, que le candidat doit être titulaire depuis cinq ans dans le poste d'imam instituteur ou d'imam enseignant, maîtriser la langue française et bien évidemment, réciter le Saint Coran et jouir d'une haute moralité. Les candidats retenus sont soumis à un examen en langue française et sur le Saint Coran. Le ministre a révélé que le nombre d'imams envoyés en France est passé, depuis près de deux années, de 120 à 170. S'agissant des autres pays européens, le ministe a expliqué aux députés que l'Algérie ne peut envoyer d'imam vu qu'il n'y a pas d'association qui pourra les prendre en charge. Toutefois, il a souligné qu'il ne s'opposait pas au détachement d'imams là où il y a des communautés algériennes et musulmanes, notamment en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Belgique, en Italie et en Espagne, si les commissions religieuses se trouvant dans ces pays le sollicitaient.