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« L'implication de l'Afrique dans la résolution de la crise malienne est fondamentale » M. Sellal au 21e sommet de l'UA - Résolution de la crise malienne
« L'implication de l'Afrique est fondamentale dans toutes les phases du processus de résolution de la crise malienne, qu'il s'agisse du processus politique, du dialogue et de la réconciliation nationale, des élections ou de la mobilisation du soutien de la communauté internationale », a souligné M. Sellal dans une intervention sur le thème « l'Etat de la paix et de la sécurité en Afrique » lors du 21e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine. Il a indiqué qu'il était « indispensable » qu'une coordination étroite soit assurée entre les Nations unies, l'UA, la Cédéao et les pays voisins, « au moment où s'organise le processus de transformation de la Misma en multidimensionnelle intégrée de l'ONU pour la stabilité au Mali (Minusma) ». M. Sellal a relevé que « les progrès dans l'application de la feuille de route de la transition, ainsi que la constitution de la Commission de dialogue et de réconciliation constituent des développements encourageants ». « Il convient de veiller à mener à bien ces processus dans l'observance des principes de rejet catégorique du terrorisme, ainsi que de la garantie d'inclusivité et de recherche active de réponses effectives aux revendications légitimes des populations du nord dans le respect de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale de la République du Mali », a-t-il ajouté. Le Premier ministre a évoqué d'autres situations qui préoccupent l'UA, comme les récents attentats au Niger, réitérant, par la même occasion, la condamnation la « plus ferme » par l'Algérie des attentats terroristes « inqualifiables » perpétrés au Niger. « Nous exprimons notre entière solidarité avec le peuple frère du Niger et de son gouvernement », a-t-il soutenu. Ces attentats « renforcent notre détermination à lutter, sans relâche, individuellement et collectivement, contre le fléau du terrorisme et ses ramifications avec le crime organisé », a-t-il affirmé. Concernant la République démocratique du Congo, il s'est félicité des derniers développements « positifs » intervenus dans ce pays, notamment la signature, le 24 février dernier, de l'accord cadre de paix, de sécurité et de coopération pour la RD Congo et la région des Grands Lacs, ainsi que la réaffirmation par les chefs d'Etat de la région, le 24 mars, de leur engagement à veiller à la mise en œuvre de cet accord. Au sujet de la situation en Somalie, M. Sellal a indiqué que le processus soutenu engagé par les autorités de ce pays pour bâtir ses institutions et relancer les tâches considérables de reconstruction, ainsi que pour promouvoir des relations de coopération avec les pays voisins, « mérite plus que jamais les encouragements et le soutien de l'Afrique et de la communauté internationale ». Le Premier ministre a indiqué, en outre, que « les phénomènes de recours à la violence en tant que moyen d'expression politique et l'accès au pouvoir par des voies non constitutionnelles continuent à nous interpeller, comme l'illustre le cas de la République Centrafricaine ». « Au vu de leur récurrence, ces phénomènes nécessitent un affinement de la politique africaine des préventions des conflits, y compris un renforcement de son système d'alerte précoce et la facilitation du dialogue pour la prise en charge des causes profondes des tensions et crises internes », a-t-il estimé. Pour M. Sellal, cet affinement « doit nécessairement prendre en compte l'exigence incontournable de réconciliation nationale en tant qu'assise pour une paix et une sécurité durables ». Le Premier ministre a insisté sur l'importance de donner à l'Afrique une « capacité africaine d'intervention rapide dotée de moyens adéquats, afin d'assurer une meilleure cohérence à l'œuvre de paix en Afrique ». Il a relevé, à cet égard, que l'œuvre de paix sur le continent « continue d'enregistrer des avancées et l'Union africaine se doit, en cette année du cinquantenaire, de donner une impulsion encore plus forte aux efforts pour faire face à des défis persistants ». M. Sellal a indiqué avoir enregistré « avec une grande satisfaction » la montée en cadence des activités du Conseil de paix et de sécurité et les importantes décisions qu'il a prises dans le sens d'affirmation du leadership africain en matière de paix et de sécurité sur le continent. Il a indiqué que les recommandations formulées dans le rapport du Conseil de paix et de sécurité sont « pertinentes et méritent le soutien de l'Assemblée ». M. Sellal représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au sommet de l'UA, qui coïncide, cette année, avec la commémoration des 50 ans de l'Organisation panafricaine.