La guerre est une réalité quotidienne pour des millions d'enfants. Ils sont tués, deviennent orphelins ou handicapés à vie par les guerres civiles ou les guérillas. Ils sont réfugiés ou déportés, et sont souvent séparés de leurs familles. Nombreux sont ceux qui meurent de faim, de malnutrition ou de maladies. De nombreux enfants restent traumatisés par le spectacle de morts et de violences, par la terreur et les difficultés. C'est ce qu'a tenu à préciser le docteur Bouchakour, représentant du Croissant-Rouge algérien (CRA), à l'occasion d'une conférence sur les risques de guerre sur les enfants, organisée, hier, au forum d'El Moudjahid. Inscrite dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de l'enfance, cette rencontre a également été l'occasion de rendre hommage aux enfants de la guerre de libération et en solidarité avec les enfants palestiniens et sahraouis. Dans ce contexte, M. Hussein Abd El Khalek, ambassadeur de Palestine en Algérie, a précisé que l'enfant doit être célébré quotidiennement et non pas occasionnellement. « L'enfant est source de vie et de bonheur comme le stipule le coran », a-t-il appuyé. Evoquant les enfants de Palestine, le même responsable a précisé que, depuis 1948, les affres du colonialisme israélien les font souffrir particulièrement ceux qui sont réfugiés dans les camps et qui sont dépourvus de toutes les commodités. « Les enfants palestiniens ont du mérite car, malgré leurs souffrances, ils sont déterminés et très courageux, ils continuent d'avancer et de faire des études supérieures malgré la peur », s'est-il félicité. Pour sa part, Ibrahim El Ghali, ambassadeur de la RASD en Algérie, a estimé que ce qui se passe dans le monde ne devrait pas se répercuter sur les enfants. « Cette frange a, depuis toujours, payé les erreurs dues aux conflits des adultes », s'est-il révolté. Au sujet des enfants sahraouis, le conférencier a souligné qu'ils sont privés de leurs droits fondamentaux. « Ils vivent dans les camps des réfugiés et sont constamment exposés à toutes sortes de dangers », a-t-il ajouté. C'est dire aussi, selon les différents intervenants, que l'exploitation criminelle des enfants et le fait qu'ils soient pris comme cibles dans les conflits constituent une violation non seulement de leurs droits mais aussi des fondements mêmes de la paix et de la sécurité internationales. Lorsque des enfants se voient refuser la possibilité de grandir dans un climat de confiance, de tolérance et de justice, l'espoir d'endiguer les conflits est en fait très faible.