La Sonelgaz est, en partie, responsable des intoxications alimentaires. C'est du moins ce qu'affirme le porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Tahar Boulenouar. Dans une conférence de presse, animée, hier au siège de l'Union à Alger, il n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour accuser ouvertement l'entreprise Sonelgaz d'être responsable des intoxications alimentaires, courantes durant la saison estivale notamment. « On a souvent tendance à accuser le commerçant dans les cas d'intoxications et on oublie les parties qui en sont véritablement responsables. Les produits avariés sont généralement la conséquence directe des coupures récurrentes d'électricité durant l'été. Dans ce cas, les conditions de stockage des produits deviennent difficiles aussi bien pour les commerçants que pour les ménages », précise M. Boulenouar qui rappelle, qu'en été, la tomate en conserve, par exemple, ne peut résister plus de cinq heures à la chaleur. Dans le même chapitre des produits alimentaires, et en prévision du mois de ramadhan, le conférencier affirme que le marché sera suffisamment approvisionné en alimentation générale en particulier, et que « la spéculation est, comme d'habitude, à l'origine de la fluctuation des prix durant ce mois ». Point de vue partagé par le commerçant et distributeur, Larbi Faïdi, membre de la section UGCAA de Boumerdès qui soutient que « même au niveau des marchés de gros, les prix ne sont pas fixes puisqu'on y trouve toujours des différences de prix sur le même produit d'un grossiste à l'autre ». Déplorant l'absence de culture commerciale, ce commerçant appelle à réguler le marché, en citant l'exemple du statut du distributeur qui, dit-il, n'existe pas puisqu'« on exerce toujours sous le statut de grossiste ». Pour lui, « la qualité de distributeur est capitale dans l'organisation du marché étant donné qu'il est l'intermédiaire entre le grossiste et le détaillant ». L'UGCAA soutient qu'« il n'existe pas dans le pays un marché de gros qui fonctionne selon les normes universelles ». Pour elle, le prochain marché de gros de la localité de Kharouba (Boumerdès) sera le premier marché de gros « au sens propre » dans la région centre du pays. « Nous lançons un appel aux autorités locales afin d'accélérer l'ouverture de ce marché qui sera bénéfique. Il s'étend sur une superficie de 18 hectares et dispose de 549 locaux commerciaux. Vous pouvez imaginer le nombre de postes d'emploi qu'il pourrait générer », dit-il. S'agissant de l'informel, qui réapparaît pendant le mois de ramadhan, M. Boulenouar en incombe la responsabilité aux APC, chargées de la gestion des espaces. Evoquant la Journée internationale de l'enfance, l'UGCAA avance le chiffre de 3.000 enfants exploités en Algérie par les barons de l'informel.