Cet espace commercial accueillera quelque 549 distributeurs en produits agroalimentaires et créera 10 000 postes d'emploi environ. Un marché de gros en produits agroalimentaires verra le jour bientôt en Algérie. C'est l'œuvre de l'association des distributeurs de Kharouba, sise à Boudouaou dans la wilaya de Boumerdès. Tous les produits, qui sont proposés à l'épicerie, tels que les aliments de base (légumes secs…), confiserie, biscuiterie, toutes les boissons sauf l'alcool, y compris les cosmétiques et les détergents seront vendus en gros dans cet espace. L'assiette de terrain de 22 hectares a été d'ores et déjà dégagée. Les travaux de construction des locaux ont atteint un taux d'avancement de 60 %. Sur cette vaste superficie, 7 hectares seront aménagés exclusivement pour le stockage et la vente. Le reste sera dédié aux routes d'une largeur de plus de 12 mètres pour faciliter l'accès et la mobilité aux camions et semi-remorques qui pénètrent ce marché dont la réalisation se fera dans une zone située loin des agglomérations à Kharouba. Plus de 549 distributeurs seront accueillis dans cette surface qui portera le nom d'“El Djazira”. Ils assureront l'approvisionnement des grossistes qui, à leur tour, alimenteront leurs régions respectives à l'intérieur du pays. Toutes les marques nationales seront représentées dans ce marché. En fait, l'essentiel de la production nationale et les produits issus de l'importation dans ce domaine y seront également proposés. Il est attendu que ce marché ouvrira ses portes au plus tard au début de mars prochain. Les grossistes, qui optent pour le marché de Kharouba, trouveront toutes les commodités nécessaires : restauration, aux agences de banque et d'assurance, sécurité, des quais de chargement… Bref, cet espace commercial sera doté de tous les outils modernes tels que cela se fait de par le monde. La construction de ce marché permettra, selon M. Laribi, président de l'association des distributeurs de Kharouba, qui a animé une conférence, hier, au siège de l'union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), la création de quelque 10 000 postes d'emploi. Outre les autres services qui viendront se greffer au fonctionnement de ce marché, chaque distributeur peut, en effet, employer entre 8 et 12 personnes. En plus de la diminution des problèmes de circulation des engins durant la journée, ce projet contribuera à la lutte contre le circuit informel. Le marché noir, selon M. Laribi, a émergé notamment après la fermeture des galeries et autres souks el-fellah… Depuis, le producteur ne disposait pas d'espaces adéquats pour exposer ses produits. En outre, les consommateurs ne trouvaient pas d'endroits où acheter leurs produits agroalimentaires. Par conséquent, les trottoirs et autres lieux improvisés d'une manière illégale ont pris le relais et les trabendistes, les vendeurs à la sauvette ont imposé leur diktat. Le marché informel est qualifié par le président de l'association de plus grand recruteur du pays. N'ayant pas de statistiques exactes et fiables sur le marché informel, le conférencier estime que pour chaque population de 2 000 habitants, il existe un marché noir. Pour lui, il est préférable de reconvertir ces vendeurs qui activent au noir en les insérant dans le circuit officiel à travers la création d'espaces commerciaux légaux et reconnus officiellement au sein des collectivités locales. Cette catégorie de vendeurs illégaux ne demande finalement qu'un statut officiel. Badreddine K.