Avant le coup d'envoi de les épreuves du bac, devant le lycée Frantz-Fanon de Bab El Oued, des élèves des filières sciences et destion étaient stressés. « J'ai peur du blocage », dira Nadia. Sa camarade Fatiha la tranquillise : « ce n'est pas la mer à boire, tu verras ». Certains parents étaient quelque peu angoissés. « Je me mets à la place de mon fils et en même temps je l'encourage ». Une candidate Amel H. arrive difficilement à marcher. Elle pleurait à chaudes larmes devant le lycée Emir-Abdelkader. « On ne l'a pas laissée entrer à cause d'un retard de 25 minutes en raison des embouteillages », dira sa mère qui a du mal à lui faire entendre raison. Et d'ajouter que « sa déception fut grande lorsque les responsables de l'établissement lui conseillent de bien se préparer pour la session de 2014 ». A 10h30, des candidats commencent à sortir du lycée El Idrissi. Le sujet de littérature arabe entre les mains, ils reviennent sur les détails de la première épreuve. Pour la majorité des candidats, les deux sujets proposés au choix étaient plutôt « abordables ». C'est le cas pour Anis, Mourad et Lynda, candidats en sciences expérimentales. « Le sujet était abordable », ont-ils dit. Aïcha soutient que le sujet était à la portée de tous « mais j'avais le trac dû à une surveillance exagérée ». Son amie Saoussen confirme ses propos : « sans compter les observateurs, quatre enseignants assurent la surveillance par classe d'examen. Cela nous déconcentre ! ». Elle estime que ce nouveau dispositif de surveillance est un élément perturbateur. Mais rien de grave puisqu'au sortir de l'établissement, la majorité d'entre eux ont pris leurs téléphones mobiles pour annoncer la facilité du sujet aux parents et aux proches. 12h30. Se tenant à l'ombre devant le lycée Thaâlibia (Hussein Dey), un candidat libre, la trentaine, estime que le sujet était « abordable ». « Je passe le bac pour la sixième fois. Le stress me tue. N'était le défi que je me suis lancé, je ne l'aurais jamais refait. Mon stage de technicien supérieur en ressources humaines me suffit », avoue-t-il. Ici, la majorité des candidats affirment que les sujets proposés étaient à leur portée. « J'ai opté pour le sujet de poésie. Nizar Kabbani, j'adore. C'est un texte que j'ai senti, en plus c'est un domaine que je maîtrise », dira Amirouche. La deuxième épreuve fut l'examen des sciences islamiques. Les premiers candidats sortis de l'établissement Kheïreddine Baba-Aroudj d'Alger-Centre estiment que l'examen est « facile ».