L'Algérie a obtenu le statut officiel de pays indemne de la maladie de la peste équine attribué par l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), a-t-on appris hier auprès du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Cette reconnaissance internationale a été décrochée lors de la 81e session générale de l'OIE qui s'est déroulée du 25 au 31 mai dernier à Paris, a indiqué à l'APS le directeur des services vétérinaires au ministère, M. Karim Boughanem. L'Algérie est ainsi inscrite dans la liste des pays indemnes de cette maladie qui a ravagé le cheptel équin du Maghreb en 1966. Sur les 60 pays ayant demandé ce statut, seules l'Algérie et la Tunisie ont pu l'obtenir au niveau de la région Afrique. Par ailleurs, l'OIE a validé, pour la deuxième année consécutive, les programmes officiels de lutte contre la fièvre aphteuse, une étape précédant l'inscription de l'Algérie sur la liste des pays indemnes de cette maladie prévue en 2014, a indiqué M. Boughanem. Les derniers foyers de cette maladie « très dangereuse » datent de 1999. Elle a été éradiquée « grâce à un programme rigoureux » de vaccination et de lutte mené par les services vétérinaires algériens. Avoir ce statut de pays indemne de ces maladies signifie aussi une reconnaissance, par cette instance internationale, pour les programmes de lutte et de prévention menés par les services vétérinaires. Ces derniers ont fait l'objet de plusieurs évaluations par les experts de l'OIE qui reconnaissent leur respect des normes sanitaires et mesures de lutte et de prévention contre ces maladies. Outre l'impact positif sur la santé publique, sur le plan économique le statut de pays indemne offre une valeur ajoutée aux animaux et aux produits d'origine animale commercialisés à l'intérieur et à l'extérieur du pays. La peste équine et la fièvre aphteuse font partie des six maladies à reconnaissance officielle du code sanitaire des animaux terrestres de l'OIE qui compte 178 pays membres.