L'Emir du Qatar, Cheïkh Hamad ben Khalifa Al-Thani, effectue à partir d'aujourd'hui une visite en Algérie. Entre Alger et Doha, les relations sont frappées du sceau de l'excellence. Tant sur le plan politique qu'économique. Au cours de ces dernières années, elles ont pris de l'ampleur notamment grâce à l'ouverture d'une ligne aérienne directe entre les deux capitales. Doha, où s'est établie une forte communauté algérienne et où le sportif côtoie l'ingénieur en télécoms, n'est plus une lointaine destination. Cheïkh Hamad ben Khalifa Al-Thani est par ailleurs familier des déplacements à Alger où il a été l'hôte du président de la République. Son dernier séjour dans notre pays remonte à octobre 2009. Le président Bouteflika avait de son côté visité l'Emirat en avril 2008. En janvier dernier, s'était tenue la grande commission mixte qui avait pris des décisions qu'il faut évaluer sur le terrain. Il serait néanmoins erroné de réduire le Qatar au statut de partenaire économique. Ces dernières années, l'Emirat est devenu un acteur régional important, notamment sur la scène arabe comme vient de le prouver le déplacement au Liban de l'Emir, où il a pris en charge la reconstruction d'écoles et d'infrastructures publiques détruites lors de la dernière agression d'Israël. Ce petit pays du Golfe s'implique avec succès dans la gestion et la résolution des conflits qui agitent le monde arabe. En outre, l'Algérie n'a pas cessé d'appeler les hommes d'affaires qataris à investir dans notre pays. De nombreux accords ont été signés à cet effet et un fonds d'investissement commun existe depuis de nombreuses années. Ouakoud Qatari (entreprise de carburant) avait ainsi émis le souhait de mettre en œuvre un partenariat avec Naftal pour la réalisation de stations de distribution des carburants de l'autoroute est-ouest. La palette des secteurs où les intérêts du Qatar peuvent être valorisés est large. L'énergie, les télécoms, les finances, l'agriculture, l'habitat et l'urbanisme. La construction d'hôtels intéresse aussi les Qataris qui peuvent trouver des opportunités d'investissement et de partenariat à la faveur du plan quinquennal 2010-2014. Dans le cadre de l'établissement de la zone arabe de libre échange, des producteurs algériens ont montré un intérêt pour le marché qatari. Entre les deux pays, les relations économiques peuvent vite se hisser à un meilleur niveau.