M. Mohamed Saïd a attentivement suivi la lecture des recommandations des cinq ateliers. Celles-ci ont mis en évidence, notamment, la nécessité d'informer l'opinion publique, le renforcement du rôle et des moyens des cellules de communication des ministères et entreprises publiques et l'usage plus intensif des nouvelles technologies. D'autres recommandations ont souligné le caractère important de l'actualisation des sites web, le recours aux sondages pour connaître les attentes de l'opinion publique et la mise en place de cellules de veille et de suivi permanent pour gérer les situations de crise. Le ministre prononcera, ensuite, une allocution dans laquelle il a, d'emblée, écarté toute arrière-pensée dans la programmation de cette rencontre qui se préparait, selon lui, « depuis plus de six mois ». Il a ensuite insisté sur un problème vécu avec acuité dans notre pays. « Il n'est pas, dira-t-il, dans l'inexistence de textes mais dans leur non-application ». Il citera, à titre d'exemple, la commission chargée des grandes catastrophes naturelles mise en place en 2004, sous l'égide du ministère de la Communication, mais qui n'a jamais fonctionné. Le ministre a, ensuite, annoncé « l'élaboration d'une stratégie sur le long terme qui sera cohérente et unifiée, et fera en sorte que le citoyen perçoive un véritable changement dans sa vie quotidienne ». Cette stratégie, expliquera M. Mohamed Saïd, qui a rendu hommage à ses prédécesseurs qui ont fourni des efforts pour améliorer le fonctionnement des politiques de relations publiques, doit s'appuyer sur trois axes. Le premier concerne « l'ouverture des institutions en direction des citoyens ». Le deuxième implique les moyens de diffusion et les professionnels de l'information. « L'effort des journalistes, en matière de formation, doit être généralisé et soutenu même dans le secteur privé, dont une partie des bénéfices doit aller à la formation », a ajouté M. Mohamed Saïd. « La nouvelle politique, qui sera bientôt soumise au gouvernement avec un calendrier et des objectifs précis, n'est pas du seul ressort de l'Etat », a-t-il affirmé. Les pouvoirs publics doivent trouver du répondant avec le changement des mentalités et des reflexes des citoyens et des agents de l'Etat. Le ministre a, par ailleurs, soutenu que « nos entreprises doivent accorder beaucoup d'attention à la préservation des archives et de la documentation qui, jusque-là, n'ont pas fait partie de nos priorités ». Il a insisté sur la nécessité de rassurer les citoyens pour combler le fossé qui s'est élargi entre eux et les institutions. « Pour ce faire, notre message doit être clair, transparent et continu, pour que nos positions soient crédibles ». Dans une déclaration à la presse, il réitéra sa détermination à mener à bout la réforme du secteur, comme la réduction de l'espace accordé à la publicité dans les journaux, l'application des dispositions de la loi sur l'information en matière d'identification des organes de presse et la constitution des organes de régulation.