« Notre conviction est que pour lutter contre les MNT et leurs facteurs de risque et instaurer un environnement sain, favorable à la santé, il est impératif non seulement d'investir dans la prévention en tant que partie intégrante d'un développement socio-économique durable mais également de développer une approche multisectorielle », a souligné M. Ziari. Le ministre intervenait à l'ouverture d'un séminaire-atelier de concertation et d'élaboration du Plan national stratégique multisectoriel de lutte contre les facteurs de risque des MNT. Il a affirmé que les mesures de prévention primaire « ne relèvent pas du seul ministère de la Santé et que le succès dépendra de la participation de tous les autres secteurs, à savoir les autres départements ministériels, le secteur privé et la société civile ». « Ceci d'autant que la lutte contre les MNT passe avant tout par la mise en œuvre d'interventions de prévention multisectorielles dont l'efficacité et le moindre coût sont établis et qu'il s'agit de promouvoir l'éducation sanitaire et la promotion des modes de vie sains pour permettre à l'individu, à la famille et à la collectivité de faire des choix sains et vivre en bonne santé », a-t-il expliqué. Le ministre a insisté également sur l'importance de la concertation, la participation et l'appropriation « dans la perspective d'un engagement de tous » dans la mise en œuvre du Plan national multisectoriel de lutte contre les facteurs de risques de ces maladies. Parallèlement au volet prévention, M. Ziari a souligné que l'objectif de l'Etat était aussi de permettre à tous les citoyens d'accéder au dépistage, aux soins et aux traitements « particulièrement onéreux ». A cet égard, il a relevé que des efforts « considérables » sont actuellement déployés en termes d'investissements dans la ressource humaine, les infrastructures et les équipements. Abordant le thème de ce séminaire, le ministre a indiqué que cette rencontre « porte sur un défi mondial majeur de santé publique auquel sont confrontés tous les systèmes de santé dans le monde ». « En effet, ce défi mondial, du fait de sa charge de morbidité et de mortalité de plus en plus croissantes et du fait de ses répercussions socio-économiques, a interpellé la communauté internationale qui a, lors de la réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies, en septembre 2011, adopté une Déclaration politique sur la prévention et la maîtrise de ces maladies non transmissibles à laquelle l'Algérie a adhéré », a-t-il rappelé. le ministre a relevé que la dernière Assemblée mondiale de la Santé de l'OMS, a adopté, en mai dernier, le plan d'action mondial 2013-2020 de lutte contre les MNT auquel, l'Algérie a également adhéré. Il a indiqué que c'est dans le cadre de ses engagements internationaux et dans le souci constant d'assurer la protection et la promotion de la santé pour tous ses citoyens, que le gouvernement a, dans son programme d'action 2013-2014, érigé la lutte contre les maladies non transmissibles en « priorité nationale ». Le gouvernement a également retenu l'élaboration d'un Plan stratégique de lutte contre les facteurs de risque des MNT et la mise en place d'un cadre de coordination national multisectoriel, a conclu le ministre.