Les délégations qui sont intervenues, mercredi dernier, au premier jour de l'examen de la situation prévalant au Sahara occidental, au niveau du Comité de l'ONU chargé de la décolonisation, ou Comité des 24, ont toutes exprimé leur soutien au droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. La représentante du Venezuela à l'ONU, Arline Diaz Mendoza, a déclaré que son pays soutenait ce droit estimant qu'une « solution rapide » à la situation du Sahara occidental était « urgente » dans le contexte régional actuel. La représentante de Cuba, Yessika Comesana Perdomo, a fait observer que la lutte pour l'indépendance et pour la reconnaissance du droit à la fondation d'un Etat sahraoui sur le territoire du Sahara occidental remontait à plus de 40 ans. « Le peuple sahraoui vit une situation humanitaire dramatique », a-t-elle déploré, rappelant que le Comité des 24 avait un rôle central dans l'examen de cette question pour permettre au peuple sahraoui de déterminer lui-même son avenir. Le représentant du Nicaragua, Jasser Jimenez, a rappelé l'engagement et la solidarité de son pays avec la lutte du peuple sahraoui pour qu'il puisse jouir de son droit à l'autodétermination. « Il est impératif que le peuple sahraoui obtienne son indépendance », a-t-il clamé. Dans cet esprit, a-t-il poursuivi, le Nicaragua a reconnu, depuis septembre 1979, la République arabe sahraouie démocratique et « continue d'appuyer la lutte de ce peuple ». Lors de son intervention, le représentant du Front Polisario à l'ONU, Ahmed Boukhari, a affirmé que la communauté internationale tentait de résoudre ce conflit du Sahara occidental sur la base des principes des résolutions des Nations unies et de l'Union africaine mais se heurte à l'opposition du Maroc au droit à l'autodétermination à travers la tenue d'un référendum. Il a indiqué que le Front Polisario estime que « l'ONU, si elle n'agit pas, court le risque de se retrouver face à une situation qui nuit à sa crédibilité, et ce, dans une espèce de statu quo, de situation de ni guerre ni paix, où se poursuivent des violations des droits de l'Homme et le pillage de ressources naturelles d'un territoire non autonome occupé par la force ». Soulignant que la mission confiée à la Minurso est « entravée par les manœuvres d'obstruction du Maroc », il a émis le souhait que le Comité spécial reprenne de manière décisive son rôle de « décolonisateur ».