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A quelques jours du Ramadhan : Scènes de marchés
Publié dans Horizons le 03 - 08 - 2010

Photo : Fouad S. Le Ramadhan par-çi, le Ramadhan par-là. Il suffit de tendre l'oreille et de capter les paroles des gens. C'est présentement et partout le souci numéro un.
Chacun attend et se prépare pour l'arrivée de ce mois décidément pas comme les autres. «Il change d'une manière ou d'une autre nos habitudes, nous dit d'emblée ce propriétaire d'une rôtisserie de la rue Asselah Hocine». «Nous avions l'habitude de prendre des congés en août mais nous serons ouverts cette année. Nous sommes conscients que cela sera difficile pour les quatre travailleurs qui souffriront de la chaleur mais que voulez-vous, c'est aussi une bonne occasion de travailler. Rien ne changera, sauf que nous préparerons des plats typiques que nous ne proposons pas d'habitude à notre clientèle».
LA PHOBIE DE LA PREMIÈRE SEMAINE
Il est inutile de faire parler les gens sur le mois de Ramadhan. Ils en viennent tout seuls au sujet. Au marché Ferhat Boussad alors que l'heure s'approche de quatorze heures, les lieux sont presque vides. Seuls quelques retardataires hommes ou femmes font leurs emplettes. Ammi Dahmane est connu. Il y a plus de vingt ans qu'il tient un étal de fruits et légumes. « Nous assistons chaque année au même scénario. Les familles font provision de fruits secs. Elles savent pertinemment que les prix vont connaitre une flambée dès la première semaine». Le Ramadhan ne change pas tellement les horaires de travail de cet homme toujours matinal. «J'appréhende davantage la fatigue. J'embauche toujours un ou deux jeunes. Le camionneur a des dizaines de cageots à faire rentrer ici et moi-même rien que la tomate je double le nombre de caisses», nous dit-il.
«Rien à y faire», explique un boucher dans l'autre couloir réservé aux viandes. « Je ne dirai pas que c'est la ruée mais les gens achètent un peu plus visiblement pour stocker et éviter la flambée des prix que tout le monde redoute». C'est apparemment le cas de cette femme qui traîne un lourd couffin. Ce n'est pas tant les prix qui poussent cet assistante sociale à acheter plus que d'ordinaire. «Les deux ou trois premiers jours sont, assure-t-elle, un calvaire. Je prends un peu plus pour éviter la cohue et la nervosité qui s‘emparent des vendeurs et des clients aux premiers jours. Face à l'afflux, même mon boucher et le jeune qui me laisse choisir d'habitude mes bottes de persil et de céleri n'ont plus le temps de s'occuper de moi».
SOUCI PARTAGÉ
A vrai dire, tout le monde n'est pas un consommateur qui perd tout sens de la mesure à l'approche du Ramadhan. Salah qui gère une papeterie sur la rue Didouche en fait partie. « Certes, je constate que mon épouse se ravitaille en pruneaux, raisins secs mais personnellement pour les légumes dont je me charge, je ne suis nullement atteint par cette phobie de la plupart des gens. Cette saison, je n'ai fait exception que pour les petits pois que j'ai achetés en plus grande quantité. Ils ne sont pas de saison. Sinon, je me targue d'être raisonnable et j'évite d'être dépensier. Je sais que la flambée des prix est un feu de paille qui retombe au bout de la première semaine».
Plus loin, le marché Ferhat Abbas est fermé. Deux policiers empêchent les trabendistes de déposer leurs marchandises. Deux attroupements se forment aux alentours. Au Bazar qui ne désemplit jamais, des dizaines de femmes fouraillent dans un tas de sandales soldées à deux cents dinars. A quelques pas, la boutique qui s'est spécialisée depuis des années dans les ingrédients pour gâteaux est aussi prise d'assaut. Les sachets emplis de cacao, de noisettes et d'amandes passent au-dessus des bras et des têtes. Le vendeur aidé de son fils ne sait pas où donner de la tête. «Moi je suis venu pour acheter du frik. A 200 DA, il est peu cher et surtout de bonne qualité», chuchote une femme qui a pu convaincre son amie de passer. Les préparatifs pour ce mois épargnent surtout peu de femmes.
A côté de la Bibliothèque municipale, le vendeur de détergents se frotte aussi les mains. « Les gens dépensent aussi beaucoup pour acheter de quoi nettoyer leurs logis». La propreté est aussi un souci partagé par beaucoup de ménagères.


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