Le conseil national du parti Ahd 54 se tiendra en septembre ou octobre prochain, avec pour ordre du jour : trancher la candidature ou non de son président, Fawzi Rebaïne, à l'élection présidentielle 2014, même si le concerné, qui a animé, hier, une conférence de presse, affirme que cette question ne constitue point une « priorité » pour lui. L'important « c'est de sortir du gouffre et de trouver une solution rapide à la situation actuelle du pays », estime-t-il. A ce titre, il confirme qu'il n'a jamais revendiqué l'application de l'article 88 de la Constitution, mais a réclamé des informations sur l'état de santé du président de la République. Sur cette question, M. Rebaïne interpellent les magistrats du Conseil constitutionnel pour donner « une réponse légale adaptée » à la donne actuelle. « Mon problème majeur ce n'est pas l'élection présidentielle. Je voudrais qu'on aille vers un minimum de garanties dans un climat apaisé. Ce qui doit passer par un débat général regroupant toutes les sensibilités du pays dans le but d'arriver à un consensus national autour des priorités de l'heure », précise-t-il en affirmant que son parti a pour seule ambition de répondre favorablement aux attentes des citoyens. Le président de Ahd 54 plaide pour « le partage du pouvoir et l'attribution de portefeuilles ministériels à l'opposition ». Cela doit dépasser « les intérêts étriqués des personnes et l'égoïsme qui est toujours de mise ». Ce qui constitue « un véritable danger au pays », soutient-il. M. Rebaïne a tiré à boulets rouges sur le FLN en estimant que ce parti « ne constitue pas le socle de l'Algérie forte de par son peuple ». Au plan social, le conférencier lance un appel aux ministres concernées par les frondes socioprofessionnelles pour maintenir les portes du dialogue ouvertes, même s'il reconnaît que la Constitution actuelle ne leur offre pas beaucoup de prérogatives. Le but étant de solutionner tous les conflits avant la prochaine rentrée sociale. A ce titre, il tient à préciser que le fait de décider d'amender la Constitution confirme que le texte renferme « des défaillances de taille ».