Comme chaque année, le mois de ramadhan connaît une montée sans précédent du nombre d'accidents de la circulation routière. La plupart se produisent durant les moments qui précèdent la rupture du jeûne. Les automobilistes, pressés de rentrer chez eux, se lancent dans une course effrénée, sans se soucier des conséquences dramatiques qui peuvent découler d'un tel comportement. Pour lutter et diminuer un tant soit peu de ce phénomène, M. Flora Boubergout, présidente de l'Association nationale de soutien aux personnes handicapées « El Baraka », va reconduire son programme de sensibilisation durant cette période qui coïncide également avec la saison estivale. Rencontrée hier à l'occasion du lancement du plan azur initié par la DGSN, elle a expliqué que cette démarche est une continuité au programme de sensibilisation qu'elle a lancé dans les établissements scolaires. « Je saisis, à cette occasion, le ministre de l'Education nationale à qui je dois présenter un programme de sensibilisation qui devra être introduit dans le cursus scolaire pour l'enseigner aux écoliers et conducteurs de demain », dira-t-elle. Après les écoles, la même responsable s'adresse désormais à la société civile. Dans ce contexte, un large programme de sensibilisation spécial sera lancé durant le mois de ramadhan. Le but étant de sensibiliser les citoyens sur les dangers de la route. « Chaque année, le mois de ramadhan a son lot de drames », a-t-elle regretté. Et d'ajouter : « des dépliants seront distribués dans les grandes manifestations et les galas et des supports seront dressés dans les endroits à forte concentration. » L'incivisme sur nos routes n'est cependant pas l'apanage des jeunes conducteurs. En effet, selon la même responsable, on dénombre également parmi les conducteurs des personnes âgées qui sont derrière de nombreux accidents. D'où la nécessité, a-t-elle recommandé, de multiplier les actions de sensibilisation en vue de réduire le nombre d'accidents. Pour rappel, 13.725 accidents de la route ont été enregistrés durant le premier trimestre de l'exercice 2013 à l'échelle nationale. C'est dire aussi que 5.498 accidents ayant causé le décès à 692 personnes et blessé 9.310 autres ont été relevés par la Gendarmerie nationale dans les zones rurales contre 3.805 autres accidents survenus durant la même période dans les zones urbaines où 136 personnes ont trouvé la mort et 4.415 ont été blessées, selon les services de la police. L'excès de vitesse et le non-respect du code de la route sont les principales causes de l'hécatombe routière.