L'algéro-pessimisme, ce concept du début des années 90, est toujours actif. En dépit d'une situation socioéconomique en amélioration, par rapport à ces temps où l'on subissait et les ajustements structurels du FMI et les massacres de ceux qui voulaient ajuster nos pensées, l'Algérien continue de broyer du noir. C'est que l'homo-algérianus a basculé brusquement d'un monde vers l'autre. Du jour au lendemain, l'assisté du socialisme spécifique s'est retrouvé livré à lui-même. Même les satellites ont mis leur grain de sel pour lui vendre une image idyllique de la société de consommation. Ainsi, l'homo-algérianus pense socialiste, rêve capitaliste et dispose de moyens archaïques. Une équation quasi-insoluble qui enferme dans une schizophrénie à faire de l'optimisme un « harraga ».