Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a indiqué jeudi à Alger que le programme de coopération avec l'Union européenne (UE) en matière de santé offre une véritable occasion au développement du partenariat et aux transferts de connaissances et de savoir-faire dans le domaine particulier des systèmes d'information sanitaire (SIS). «Il est particulièrement important de mener ensemble une analyse globale de la situation dans le secteur afin de construire une architecture d'un système sanitaire et décisionnel (SID) avec l'introduction du dossier électronique médical (DEM) comme fondation d'un système d'information performant», a estimé M.Ould Abbès lors d'une conférence sur la conception du SIS/SID en Algérie, en présence d'experts de l'UE. La mise en oeuvre de ce système est accompagné par l'UE dans le cadre du Programme d'appui au secteur de la santé en Algérie (PASS) initié en 2008. Pour M. Ould Abbès, le secteur de la santé est «non seulement un producteur de données sanitaires mais aussi un utilisateur par excellence de ces informations indispensables pour le pilotage du système de santé», tant sur le plan de la planification sanitaire, que de sa mise en œuvre, son suivi et son évaluation». «L'axe de prévention, les axes relatifs au diagnostic et l'offre de soins sont donc les fondements principaux de la politique de santé. Le développement, d'un système d'information sanitaire en est l'un des principaux outils», a-t-il expliqué. M. Ould Abbès a évoqué, dans ce cadre, la problématique de la fiabilité et de la disponibilité en temps opportun de ces informations, parce quelles constituent, a-t-il dit, «un fondement à toute bonne decisison et action de santé publique, tant au niveau local, régional, national qu'international». En effet, les indicateurs de santé, en général, et de veille sanitaire, en particulier, doivent être «stratifiés, étudiés analysées et validés» pour disposer d'une information de qualité permettant des decisisons et une réactivité «adaptées» avec comme impact une santé améliorée, a-t-il relevé. «Compte tenu de la diversification et de la complexiste des risques sanitaires actuels, il est imperatif que la remontée de l'information se fasse au bon moment», a-t-il ajouté. Le ministre de la Santé a rappelé, à ce propos, la création de la direction des systèmes d'information et de l'informatique qui a pour mission de mettre en place une architecture des SIS et SID. L'objectif de la conférence est de présenter et partager les analyses faites et les recommandations développées pour la conception du SIS/SID afin de permettre l'appropriation de ce projet par les structures beneficiaires à tous les niveaux du système de santé, a indiqué Mikaël Niechzial, chef d'équipe chargé de la conception de ce projet. D'une valeur de 1,5 million d'euros, se projet vise le développement et l'introduction d'un dossier électronique médical (DEM) dans un site pilote et d'autres activités réalisées par des experts de niveau international qui vont assister le ministère de la Santé dans la mise en oeuvre des différentes composantes du projet. Cette conférence a réuni les représentants du ministère de la Santé et des institutions sous tutelle pour discuter du projet SIS/SID qui devrait rendre disponibles aux gestionnaires et administrateurs du système de santé les données nécessaires pour un pilotage efficace et efficient du secteur (basé sur les faits) en assurant un monitorage (surveillance) continu de la situation épidémiologique et de la performance des services.