La troupe Baraka Blue (USA), mondialement connue pour ses chansons puisées du bon sens et de la sagesse de l'Islam, a ouvert le bal. Le chanteur a rehaussé ses interprétations musicales par un mélange des traditions américaines du hip-hop et de la poésie « spoken word » avec la tradition islamique de la poésie mystique. Sa tenue, sa danse et ses salam alaïkoum ont émerveillé les présents. Il a interprété plusieurs chansons en faisant associer le public, soit avec « Allah Akbar » ou salam alaïkoum wa alikoum essalam. Tellement il véhicule le rapprochement et la cohésion entre les peuples et les religions, le chanteur saute du haut de la scène pour venir se mettre au milieu du public et clamer « One, two, three, viva l'Algérie ». Le groupe a joué partout en Amérique du Nord, dans des pays comme le Royaume-Uni, la Turquie, la Gambie, le Sénégal, l'Egypte et le Maroc. Il préfère les USA pour donner la meilleure image de l'Islam. La troupe Debu d'Indonésie monte sur scène. Un ensemble composé de 15 musiciens originaires des Etats-Unis et d'Indonésie qui se définit comme groupe de musiques du monde, car « c'est au monde entier que se destine notre message », dira Mustapha Daoud, le chanteur du groupe. La troupe a chanté en sept langues et a joué avec 22 instruments de musique d'origine de pays différents. Elle compte un baglama turc, un oud, un santour iranien, un qanûn proche-oriental et une section de percussion qui se compose de tambours indiens, péruviens, perses, arabes, turcs et orientaux ... La force de la fusion instrumentale de Debu s'apprécie lorsque la musique bat son plein. Les chansons comme « Salli mawlaya Salli » et « All together » ont été écoutées et attentivement appréciées par le public présent. « Le message d'amour du soufisme est un message universel », explique-t-on en arabe. Le groupe admet que c'est l'Islam qui leur a permis d'y parvenir. Au bout du compte, la croyance ne devrait avoir aucune importance. « Notre musique parle du respect mutuel », dira le chanteur. Le groupe Arken (homme libre en ouïghour), qui vient de Chine, a brillé par la musique flamenco. Issu de la minorité ouïghoure de Chine, Arken se lance dans l'universalisme et se définit comme un chanteur de ce genre musical le plus connu en ce pays de plus près d'un milliard et demi d'habitants. Le répertoire chanté est souvent celui de l'amour romantique, l'Amour de Dieu. Le son des guitares a résonné à Timgad jusqu'au petit matin. Comme il sait bien le faire, le groupe Arken a concocté un menu des plus croustillants au public qui le découvre pour la première fois. Ce soir-là, la star s'est offert une grande balade touchant aux principes de la religion islamique. Une idée appréciée par les spectateurs. Cette troupe espère revenir en Algérie.