Pourriez-vous-vous présenter en quelques mots ? Je suis consultant et conseiller en formation. Je suis l'auteur d'une pièce de théâtre « Les colliers de jasmin » montée par la compagnie Belugo en 2001, aux éditions Domens, Pézenas, deux romans « La falaise des sept lumières » et « Les chiens rouges », en 2004 et 2007 aux éditions Casbah. Après la publication d'un recueil de récits « Impasses de la régence », je prépare un troisième roman pour clôturer cette trilogie. Dans ce recueil, vous rendez hommage aux petites gens, n'est-ce pas ? Tout à fait. Les personnages ne sont pas des héros, mais des hommes ou des femmes de tous les jours en Algérie ou bien ailleurs. Quelquefois, une lueur d'humour éclaire la grisaille, et des émotions inattendues dissipent le mal-vivre. Qu'ils soient dans un ascenseur en panne, dans la traversée en train de la Mitidja, sur une plage algérienne, les personnages vivent leur quotidien, dans leurs métiers ou leurs professions, confrontés aux diverses circonstances qui ont affecté leur patrie : la guerre, l'indépendance, les tragédies, l'exil ou les désillusions du retour. A quel genre littéraire estimez-vous appartenir ? Et pourquoi ? Je tiens à préciser que je ne suis pas un écrivain, j'écris seulement quand je suis inspiré. Généralement, j'écris parce que le sujet traité m'interpelle. Ne pensez vous pas que l'écriture des nouvelles est simple par rapport à d'autres formes littéraires ? Je ne partage pas cet avis. J'estime que l'écriture des nouvelles est très complexe vu qu'on est obligé de se donner au maximum à décrire un personnage avec moult détails et terminer l'histoire en quelques pages. Vous avez une devise, une ligne de conduite ou de pensée ? Avec toute modestie, mes parents m'ont transmis des valeurs d'une grande importance. Ils ont un autre regard sur la société, du recul sur les événements, une certaine permanence des valeurs. Ils m'ont inculqué la morale, l'humanisme, l'honnêteté et le désintéressement à la cupidité. Je suis fier de cet héritage immatériel. Vous semblez soucieux du lecteur dans votre rapport à l'écriture... C'est important de se préoccuper de son lecteur. En bonne logique, le lecteur constitue le noyau et la pierre angulaire de tout auteur. Mieux encore, il joue un rôle essentiel dans la transmission de la mémoire. Le livre est une expérience plus personnelle, plus individuelle... Le livre occupe une grande place dans ma vie. Le livre est un moyen de communication le plus sûr. Le livre n'est pas une image, il est figé où on peut le consulter à n'importe quel moment de notre temps. Que pensez-vous apporter de nouveau à la littérature actuelle ? Il est difficile pour moi de donner un avis sur la littérature actuelle car je ne suis pas un écrivain. Des ambitions ? Je compte écrire un roman sur l'eau, et un troisième roman intitulé « Rihet labhar ». Il sera édité chez Casbah et sera prêt probablement au salon international du livre (SILA).