A l'annonce des résultats, les candidats ont pris d'assaut le site officiel de l'Onec. En fin de journée, le site est arrivé à saturation à cause du flux enregistré. Sur ce, les candidats désirant prendre connaissance des résultats ont été conviés à solliciter le site aujourd'hui. C'est l'occasion aussi pour se rappeler que le bac, cette année, a été marqué par des dérapages et dépassements commis par les candidats. En effet, la troisième journée de cet examen restera dans les annales. Pour protester contre les sujets d'examen de philosophie et de mathématiques jugés « trop ardus », des élèves en filière littéraire ont tenté de troubler le déroulement des épreuves dans plusieurs wilayas du pays. A Alger, Constantine, Mila et à Oran, les surveillants des épreuves ont vu s'abattre sur eux la colère des élèves de terminale lettres. Déchaînés, certains ont même utilisé des armes blanches pour obliger les surveillants à les laisser tricher durant cette épreuve. Comme cela a été le cas dans un centre d'examen d'El Harrach où 440 cas de triche ont été relevés. A cet effet, les syndicats autonomes de l'éducation nationale ont réclamé des « sanctions sévères » contre ces candidats coupables. Nouar Larbi, coordinateur national du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), a demandé, hier, à ce qu'une commission d'enquête soit engagée pour enquêter sur ces cas. « La tutelle doit appliquer la loi qui stipule que lorsqu'un candidat est pris en situation flagrante de triche, il ne doit pas repasser son examen de baccalauréat sur une période de cinq ans », a-t-il souligné. Et de poursuivre : « La sanction n'est pas une vengeance mais c'est un moyen de remettre les choses à leur concept et éviter par la suite un déséquilibre social ».