Les travailleurs de la Société d'impression d'Alger (Simpral) ont entamé, hier, une grève illimitée pour revendiquer l'application de la nouvelle grille de salaire pour l'ensemble des entreprises du secteur public. Les grévistes sont allés plus loin en demandant le départ du directeur général. « Nous refusons de travailler et de négocier avec lui », dira le SG du syndicat des travailleurs, Abdelghani Aït Yahia. Selon le porte-parole du syndicat, le directeur général n'a pas respecté l'application de la grille salariale. Réunis le 27 juin en assemblée générale, les travailleurs ont opté pour le dépôt d'un préavis de grève de huit jours. « Les autres imprimeries du pays ont déjà déjà appliqué cette grille », indique le SG du syndicat. Mohamed Aissiouane, DG de Simpral, qualifie la grève d'illégale. Il affirme que les directeurs des imprimeries se sont réunis avant l'application de la nouvelle grille et se sont entendus sur l'harmonisation de la nomenclature des postes de travail pour chaque imprimerie et les primes qui y sont liées. « Nous avons ensuite calculé l'impact de cette application qui est estimé chez nous à 25% de la masse salariale. Les augmentations varient entre 4 000 et 26 000 DA », a-t-il expliqué. Concernant le rappel des salaires, il dira que « cela dépend de la situation financière de l'entreprise, qui est déficitaire ». Les créances de l'entreprise sont, précise-t-il, de l'ordre de 127 milliards de centimes. A cela s'ajoute le fait que l'entreprise est « en phase d'investissement puisqu'elle compte acquérir une machine prochainement pour augmenter ses capacités de tirage ».