Le torchon brûle entre la direction de la société d'impression d'Alger « Simpral » et les travailleurs. Ces derniers ont observé, hier, un sit-in devant le siège de l'entreprise situé au 20, rue de la Liberté, Alger. Les raisons de cette protestation sont, d'après les travailleurs, l'amélioration des conditions de travail, une meilleure gestion de l'entreprise et des biens, le recouvrement des créances impayées auprès de plusieurs publications. En réalité, la raison de cette protestation est le risque de fermeture qui plane sur l'entreprise. Un sentiment qui s'est développé après que l'AG annuelle eut refusé d'accorder la prime d'encouragement annuelle. « Pourquoi notre entreprise est déficitaire ? Car nous avons toujours accepté d'imprimer des journaux qui n'ont jamais honoré leurs dettes », explique Youcef Yaakoubi, membre du syndicat. Il attestera en outre que « Simpral n'est pas en faillite, elle dispose de biens immobiliers inestimables et s'il y a un hic, c'est dans la gestion. Pour cela, nous demandons un retour à l'ancienne organisation du temps de la SPA El Moudjahid », confie-t-il. Pour la direction de l'entreprise, le non-octroi de la prime d'encouragement est dû à une situation financière affectée par une « baisse de tirage de l'ordre de 15 %, l'alourdissement de la masse salariale de 26 millions DA, suite aux augmentations des salaires appliquées en 2010. Cela en plus de l'augmentation de la consommation des produits d'impression dont le prix n'a pas changé depuis 15 ans », expliquera le P-DG de Simpral, Mohamed Aissiouane. D'après notre interlocuteur, la situation n'est pas aussi reluisante qu'on le croit « puisque certains clients ont quitté notre société pour faire imprimer leurs journaux dans d'autres imprimeries alors que d'autres ont baissé sensiblement leur tirage », tient-il à préciser. Pour les travailleurs qui comptent renouveler leur action dans les jours à venir, « la balle est désormais dans le camp de la tutelle qui doit impérativement restaurer le dialogue ».