L'actuel bureau du syndicat « contesté », dirigé par Chaouch Tahar, compte ester en justice l'union locale UGTA, qu'il accuse d'ingérence dans les affaires du syndicat de l'usine. L'Union locale, conduite par Tayeb Hemarnia, s'apprête, ces jours-ci, à l'organisation des assemblées en vue de constituer un nouveau bureau du syndicat des travailleurs du complexe. Démarche qualifiée de « retrait de confiance » par le bureau actuel puisque, estime-t-on, le SG ainsi que quatre membres du bureau se sentent visés. L'Union locale explique sa procédure de vouloir renouveler la structure syndicale du complexe ArcelorMittal, par le vœu affiché par des syndicalistes soutenus par des travailleurs. Une centaine de syndicalistes et de délégués du comité de participation (CP) ont, en effet, tenu, le mois de mai dernier, un rassemblement devant le siège de l'Union de wilaya de l'UGTA pour, entre autres, demander le retrait de confiance au SG du syndicat d'entreprise en la personne de Chaouche Tahar. Le renouvellement du syndicat a toujours constitué, faut-il le dire, un point de discorde. Après le départ de l'ancien SG, Smaïn Kouadria, élu député à l'APN, à l'issue des législatives du 10 mai 2012, la tâche de préparer l'élection d'un nouveau bureau a été confiée aux membres de la commission électorale. La désignation d'un intérimaire à la tête du syndicat, en la personne de Mourad Difallah -membre du bureau - n'a duré que quelques mois puisque celui-ci a été évincé suite à un différent né avec l'Union territoriale UGTA. En déplacement au complexe pour superviser les élections en vue du renouvellement des instances du syndicat d'entreprise, le secrétaire général de l'Union locale UGTA de Sidi Amar a été agressé par les membres du bureau intérimaire. Incident qui a entraîné le départ de M. Difallah. Dans une correspondance adressée au bureau du syndicat dont une copie a été transmise à la direction générale d'ArcelorMittal, l'Union de wilaya a notifié à M. Difallah sa suspension de toute activité syndicale. Joint au téléphone, ce dernier affirme qu'il est en rupture totale avec les affaires du syndicat : « cela fait plus de deux mois que je ne suis plus les développements du syndicat ». La même réticence a été affichée par un autre syndicaliste, Derradji en l'occurrence, qui s'est contenté de dire : « tous les détails des préparatifs liés à l'élection d'une nouvelle structure syndicale seront communiqués dans les prochains jours ». En somme, et selon toute vraisemblance, la tension reste tendue au plan syndical d'autant plus que d'anciens cadres de la structure, conduits par l'ancien SG et ex-député, Aïssa Menadi, tentent encore de (re) prendre les commandes.