« Les croyants sont uniquement ceux qui ont cru en Allah et en Son messager et qui n'ont point douté » [sourate Al-Houjourât]. Cela signifie que les croyants sont ceux qui ont cru en l'existence de Allah et qu'Il n'a de ressemblance avec rien ; qui ont cru que Mohammad (QSSSL) est Son messager, qu'il est le dernier prophète envoyé à toute la création, hommes et jinn, qu'il est un être humain, qu'il n'a pas été créé à partir de la lumière et qu'il est véridique en tout ce qu'il a rapporté de la part de Allah. Les croyants sont ceux qui ont cru en tout cela et qui n'ont pas douté. En outre, le Messager d'Allah a dit : « La meilleure des œuvres est une foi sans aucun doute » [rapporté par Mouslim]. Par conséquent, la croyance étant la meilleure des œuvres selon le jugement de Dieu – car c'est ce qui est indispensable à l'acceptation des œuvres de l'homme –, il convient au musulman de connaître les choses qui font sortir de l'Islam afin de les éviter et de préserver sa foi. En effet, celui qui ne connaît pas le mal risque d'autant plus d'y tomber. Ce qui rompt l'Islam et l'annule, c'est l'apostasie, qu'Allah nous en préserve, et celui qui a commis une apostasie a perdu toutes ses récompenses. S'il meurt apostat, il entrera en enfer et y restera pour l'éternité, dans le cas où il ne revient pas à l'Islam avant sa mort. L'apostasie est de trois sortes : par la croyance, par les actes et par la parole. La première est l'apostasie par la croyance : il y a doute au sujet d'Allah, de Son messager ou du Coran. Parmi cette sorte d'apostasie, il y a aussi le fait de croire qu'Allah est une lumière ou qu'Il est une âme, ou croire que Mohammed serait une partie de Lui. Celui qui croit que Jésus, est une partie d'Allah, n'est pas musulman non plus. La deuxième c'est l'apostasie par les actes : comme celui qui se prosterne pour une idole, ou qui jette le Livre saint – ou une feuille contenant un nom d'Allah dans les ordures délibérément. Il est un devoir de respecter les feuilles qui contiennent le nom de Dieu et il n'est pas permis de les jeter dans un endroit répugnant, même sans viser par là le rabaissement de ce qu'elles contiennent. La troisième sorte est l'apostasie par la parole : comme celui qui insulte Allah ou qui Lui attribue un fils par la parole même s'il n'y croit pas ; comme celui qui insulte un prophète tel que Mohammad (QSSSL), Jésus ou Moïse ou Adam. Il y a également celui qui insulte un ange comme Jibril – l'ange Gabriel – ou tout autre ange. De même celui qui dit : (Crée moi telle chose comme Dieu t'a créé) ou celui qui dit : (Allah réside dans les choses, Il est à l'intérieur d'elles) ainsi que toute parole qui comprend une moquerie claire au sujet de Allah, qu'il en ait visé le sens ou non. Les spécialistes des fondements (ouSôul) ont été unanimes quant au fait que celui qui prononce une parole de mécréance et qui prétend qu'il visait par là un sens éloigné est déclaré mécréant du point de vue apparent et du point de vue de la foi. Parmi les paroles de mécréance, il y a aussi le fait de renier le Paradis, l'enfer, la résurrection ou l'exposition des actes au jour dernier. Il y a aussi le fait de dire au sujet du Paradis qu'il s'agit de choses spirituelles – de paraboles – et non physiques, ou encore dire au sujet de l'enfer que le châtiment concerne l'âme et qu'il n'est pas physique. Le conseil à donner à celui qui a commis l'une de ces apostasies est de lui dire : reviens à l'Islam en prononçant les deux témoignages : « Je témoigne qu'il n'est de dieu que Dieu et je témoigne que Mohammad est le Messager de Dieu » car le fait de dire (‘astaghfirou l-Lâh) « je demande à Dieu de me pardonner » ne lui est pas utile avant d'être revenu à l'Islam.