Abraham revient une deuxième fois, mais ne trouva que la nouvelle femme de son fils. Il ordonna alors indirectement à Ismaïl de la garder. Il revient une troisième fois et trouva enfin son fils. «Puis Abraham s'absenta la durée que Dieu avait voulue. Il revint ensuite alors qu'Ismaïl se taillait une flèche à l'ombre d'un grand arbre voisin de Zamzam. Quand il vit son père, il se leva vers lui et ils firent ce que fait le père avec son fils et le fils avec son père (ils se sont longuement embrassés)» (Al Boukhari). Il lui fait part de son intention de construire la Kaâba et lui demande de l'aide, et Ismaïl accepte. «Abraham dit : Ô Ismaïl! Dieu m'a ordonné de faire quelque chose. Il lui dit : Fais ce que ton Seigneur t'a ordonné. Il dit : Est-ce que tu m'y aiderais ? Il dit : Je t'y aiderai. Il dit : Dieu m'a ordonné de construire une maison (temple) là-bas et il désigna une colline proéminente» (Al Boukhari). Il avait reçu auparavant l'ordre de reconstruire cette maison. Dieu a dit : «Et quand Nous indiquâmes pour Abraham le lieu de la Maison (la Kaâba) (en lui disant) : Ne M'associe rien ; et purifie Ma Maison pour ceux qui tournent autour, pour qui s'y tiennent debout et pour ceux qui s'y inclinent et se prosternent» (Sourate 22 verset 26). Abraham construisit ainsi la maison sacrée en compagnie de son fils. l Abou Houraïra a dit : «La maladie favorite pour moi est la fièvre car elle atteint toute partie de mon corps, et le Bon Dieu récompense tout membre atteint.» Ibn Al-Qayim a, pour sa part, dit : «La fièvre pourrait avoir des effets bénéfiques sur le corps plus que certains médicaments. En une journée, elle aiderait donc à décomposer des substances nuisibles du corps et à ouvrir les pores pour évacuer toutes les impuretés. Quant aux bienfaits de la fièvre sur le cœur, ils sont connus pour les cardiologues qui trouvent vraie la parole du Prophète car la fièvre est bénéfique pour le corps et le cœur, alors, le fait de l'insulter est tout à fait injuste.» Mohammed Ibn Abdallah Al-Hafiz nous a rapporté d'après Abou Abbas Mohammed Ibn Yaqoub d'après Yahya Ibn Abi Talib d'après Ishaq Ibn Abi Talib d'après Ishaq Ibn Mansour d'après Issa Ibn Abd Ar-Rahman As-Soulami d'après Ishaq d'après Sila qui le tenait de Hodhayfa qu'il avait dit à son épouse : «Si tu veux être mon épouse au Paradis, ne te remarie pas après ma mort car, au Paradis, la femme sera l'épouse de son dernier mari ici-bas. Voilà pourquoi Dieu a interdit aux épouses du Prophète (Qsssl) de se remarier, car elles seront ses épouses au Paradis» (Al-Bayhaqi dans As-Sunan). Selon Ikrima, Asma Bint Abi Bakr, qui était l'épouse de Zoubayr Ibn al-Awwam, raconte que son mari la traitait sévèrement et que quand elle allait se plaindre auprès de son père, celui-ci lui disait : «Sois patiente. Quand un époux pieux décède et que sa femme ne se remarie pas, on les réunira au Paradis» (Ibn Assakir. Al-Albani a dit que les rapporteurs sont sûrs. Mais la chaîne comporte une rupture dans la mesure où Ikrima n'a pas rencontré Abou Bakr. Mais il se peut qu'il l'ait recueilli auprès d'Asma Bint Abou Bakr). Les premiers musulmans arrivés en Ethiopie étaient des compagnons du Prophète (Qsssl) fuyant les persécutions du clan des Qoraychites qui dirigeaient alors la Mecque. Guidés par Jaâfar Ibn Abi Talib, ils cherchèrent refuge auprès de l'empereur chrétien (ou négus) Akrum. Convaincus de la similitude entre le Christianisme et l'Islam, ce dernier refusa d'accéder à la demande d'extradition de ses alliés mecquois et accorda sa protection aux réfugiés. Il s'en suivit une indéfectible amitié entre les chrétiens éthiopiens et les musulmans. D'ailleurs, Haïlé Sélassié, dernier négus d'Ethiopie, traitait personnellement les problèmes juridiques des musulmans. Cette entente peut être vérifiée dans Harare, la ville africaine la plus marquée par l'Islam, avec ses dizaines de mosquées historiques. Aujourd'hui, l'Ethiopie compte 28 millions de musulmans, soit un tiers de la population nationale. Ce qui en fait le pays ayant la deuxième plus importante diaspora musulmane, derrière l'Inde. Les Compagnons l Mouaâdh Ibn Jabal était un Ansarite, membre des Banou Khazradj. Il a embrassé l'Islam grâce à Mousaâb Ibn Omayr. Il a fait partie du groupe de 72 membres des Ansar qui prêtèrent serment d'allégeance au Prophète (Qsssl). Badrite, il fut de toutes les expéditions avec le Prophète qui le délégua au Yémen avec Abou Moussa l'Achaârite. Il l'engagea également comme enseignent et le chargea d'apprendre le Coran aux gens. A la mort du Prophète, il fut envoyé aux Banou Kilab pour trancher leur litige. Sous le califat de Omar aussi, il fut envoyé comme précepteur en Palestine où il resta jusqu'à ce qu'il soit atteint de la peste. A l'article de la mort, il se mit à dire : « Ô mort ! Soyez la bienvenue ! Tel un visiteur qui vient après une longue absence et un être cher qui arrive après un profond désir.» Il se mit à regarder la voûte céleste, puis dit : «Mon Seigneur ! Vous savez parfaitement que je n'ai jamais aimé l'ici-bas ou désiré la longévité pour y planter des arbres ou y faire couler des fleuves, mais plutôt pour accomplir le jeûne pendant les journées les plus torrides, passer les nuits à faire des dévotions et se presser autour des savants qui tiennent les cercles de rappel. Veuillez recueillir mon âme comme Vous recueillez les âmes croyantes.» Puis, il rendit le dernier soupir. Les piliers de la foi La croyance aux Envoyés signifie croire en ce qui nous est parvenu comme authentique concernant ces Messagers. Elle signifie aussi appliquer le contenu du message apporté par le dernier d'entre eux : le Sceau des Prophètes envoyé à l'ensemble de l'Humanité. Allah a dit : «Non ! Par ton Seigneur! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu'ils ne t'auront demandé de juger de leurs disputes et qu'ils n'auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé et qu'ils se soumettent complètement (à ta sentence)» (Sourate 4 verset 65). Certains opiniâtres ont traité leurs Messagers de menteurs, prétendant que les Envoyés de Dieu ne peuvent être des humains. Allah cite ces dires et les rend caduques en disant : «Et rien n'empêche les gens de croire, quand la guidée leur est parvenue, sauf qu'ils disent : Dieu suscite-t-il un homme comme Messager ? Dis, s'il n'y avait que des anges sur terre qui marchent en tranquillité, nous aurions certes fait descendre sur eux du ciel, un ange comme Messager» (Sourate 17 versets 94 et 95). «Si Allah te frappe d'un malheur, nul autre que Lui ne l'écartera de toi. S'il voue un bien pour toi, nul ne détournera de toi Sa faveur» (Sourate 10 verset 107).