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« Le jeûne fut un symbole de résistance contre le colonialisme »
Le mois sacré vu par... L'écrivaine Zhor Ounissi
Publié dans Horizons le 21 - 07 - 2013

L'écrivaine Zhor Ounissi préfère jeûner loin du bruit de la cité en vue de se consacrer pleinement à sa foi. Elle considère que par la passé, le Ramadhan avait un goût meilleur notamment durant la guerre de Libération quand l'Algérien veillait à bien jeûner et faire sa prière, notamment pour mettre en avant son identité algérienne et confirmer ainsi sa différence avec le colonisateur.
Comment s'arrange Madame Zhor Ounissi pour savourer ses journées ramadhanesques ?
Je commence ma journée par le travail en préparant dès le matin mes plats. Après avoir accompli la prière d'el dohr, je m'offre un léger moment de répit, avant de m'évader dans ma lecture à laquelle je ne renonce jamais. Après avoir rompu le jeûne, j'accomplis les prières surérogatoires à la maison en raison de l'éloignement de la mosquée de mon lieu de résidence et ensuite je profite un peu des programmes télévisés, notamment les informations. Juste avant l'appel à la prière d'El fedjr, on se lève pour le s'hour et pour lire également quelques versets coraniques. Je veille à bien choisir mes aliments durant ce mois sacré, par souci de santé. Les personnes âgées doivent tenir compte de la qualité de ce qu'ils consomment durant ce mois, période de toutes les tentations. La chorba n'est pas forcement préparée avec du Frik (blé concassé) comme par le passé. Elle est faite également à base de légumes, sous forme de soupes légères et c'est très bon pour la digestion. Hormis lorsque l'on reçoit des invités, on tente de les satisfaire en confectionnant les plats qu'ils préfèrent. Je passe mon Ramadhan actuellement au sommet d'une montagne. Le jeûne ici est différent de la ville. Le fait de s'éloigner du bruit de la cité nous permet d'acquérir une certaine sérénité. Ce qui se répercute même sur notre spiritualité supposée s'épanouir davantage durant ce mois de piété et de foi. Du coup, on s'évade et on se laisse emporter par ce silence vers un monde très bénéfique pour notre esprit. On se focalise de ce fait sur la spiritualité, en trouvant le temps pour lire le Coran et bien comprendre ses contours.
Comment expliquez-vous cette frénésie de consommation durant ce mois ?
J'inscris cela malheureusement dans la case de l'ignorance. La méconnaissance de la vie et de la religion et la valeur exacte de l'être humain découle d'une certaine négligence humaine endurcie par les aléas de notre quotidien. Le commerce et le gain facile surpassent le côté humain et spirituel de cette période spéciale de l'année. Des pratiques totalement fausses, à bannir, pour que notre jeûne soit agréé par Dieu le Tout-Puissant. Ce qui entache aujourd'hui, hélas, la saveur du Ramadhan que l'on accomplissait étant jeune dans la fraternité et la joie. Celui qui veut jeûner correctement et exécuter ce pilier important de notre religion doit jeûner aussi en termes de mauvaises conduites et de maladresses. Le bon musulman doit s'éloigner de la tricherie, du gaspillage, et de toutes les habitudes malsaines. Il doit purifier son âme par de nobles principes, symboles de ce mois sacré.
Y a-t-il une différence entre le jeûne du passé et celui d'aujourd'hui ?
Durant la révolution, tous les Algériens accomplissaient le jeûne par foi. Le jeûne fut un symbole de résistance contre le colonialisme français. Cet acte religieux a été pratiqué notamment pour confirmer la différence entre nous musulmans algériens et les colonisateurs. L'Algérien se devait de jeûner et de faire sa prière pour mettre en avant son identité. Sur le plan économique, par le passé, on jeûnait avec peu de moyens et on ne gâchait absolument rien. Le Ramadhan était uniquement synonyme de foi et de solidarité. Aujourd'hui, les gens sont renfermés sur eux-mêmes et ne se préoccupent aucunement des autres. Les vraies valeurs du mois sacré tendent à disparaître malheureusement. Il faut que les citoyens soient solidaires entres eux et ne pas attendre l'intervention de l'Etat pour stimuler cette solidarité. La solidarité de l'Etat est une question à part s'inscrivant dans le cadre de ses devoirs. Je dois seulement souligner que je suis contre ce couffin du Ramadhan et favorable à une justice sociale bien ancrée au sein de la société. Ce procédé peut maintenir l'Algérien toujours dans le besoin en tendant sa main en permanence aux autres.


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