« Le gaucher », un long métrage américain du regretté Arthur Penn, d'une durée d'une heure quarante minutes, a été projeté, mardi dernier, à la Cinémathèque algérienne à Alger, dans le cadre du panorama du film western. Durant cette projection, le public venu peu nombreux s'est délecté de cette programmation, notamment pour le remarquable jeu d'acteur du célèbre Paul Newman. Il faut dire que le réalisateur, dans son premier long métrage, a traité avec adresse et habileté le sujet de la vengeance. Le film raconte le parcours d'un riche fermier qui adopte un jeune orphelin, William Bonney, surnommé Billy le Kid. Mais peu de temps après, lors d'une attaque, le fermier est assassiné par quatre hommes. Dès lors, Billy jure de venger son père adoptif et abat deux des malfaiteurs. Son ami, Pat Garrett, tente de le dissuader d'assouvir sa soif de vengeance, mais Billy tient à retrouver les autres comparses. Certains professionnels présents à cette programmation diront que « le film Le gaucher marque aussi une date importante dans l'histoire du western. A une époque où le Cinémascope et le Technicolor règnent en maître, le réalisateur Arthur Penn ose le noir et blanc pour un film intimiste et lent, aux gros plans audacieux, laissant à la caméra le temps de filmer en détail le jeu schizophrène et exalté de Newman, ses mimiques traduisant les angoisses de son personnage ». Par ailleurs, le public estime que ce film est aussi une réflexion passionnante sur le statut de héros du hors-la-loi.