Photo : Fouad S. Finalement, c'était hier mercredi le premier jour de Ramadhan. Beaucoup ont été surpris la veille par l'annonce de la commission religieuse. Ils ne s'attendaient pas. Pour cause, certains médias, s'appuyant sur l'avis d'associations scientifiques, ont annoncé que jeudi serait le premier jour de Ramadhan. Les rues sont ainsi vides de monde. La circulation s'est réduite à sa plus simple expression. Elle était même assez fluide durant les premières heures de la matinée. Quelques automobilistes roulaient tranquillement sur les principales routes d'Alger. L'avenue de l'ALN, connue pour ses embouteillages, a retrouvé son calme d'antan. Même le bouchon de Bab Ezzouar s'est dissipé comme par…enchantement. Les rares automobilistes rencontrés semblent plus disciplinés et moins nerveux que d'habitude. Les passages sont cédés au moindre regard sans agression ni animosité. Les conducteurs ne se bousculent pas encore sur les routes. Un grand nombre d'entre eux sont probablement endormis ou partis au travail plus tôt que prévu, selon un agent de la station service du port qui vient de mettre sa combinaison de travail. Le temps est pourtant clément, dit-il, en regardant le ciel couvert de nuages. «Le premier jour de Ramadhan se déroule toujours ainsi. Les gens ne vont pas au travail en même temps. C'est pourquoi les routes sont presque vides à cette heure-ci de la matinée», a-t-il ajouté. Ce n'est que temporaire, selon lui, car les allées et venues vers les marchés vont commencer, indique-t-il, aux environs de 14h, juste après la prière du D'hor. Mais pour l'instant, les principales artères algéroises ne sont pas bruissantes. Les quelques rares magasins sont ouverts. Les premières ménagères font leur apparition du côté de la Grande Poste. Alger se réveille difficilement au fil des heures. Les vrombissements des moteurs qui brisent le silence commencent à se faire entendre dans les quartiers voisinant le centre ville d'El Bahdja. Les vacarmes de tous les jours reprennent leur droit de cité. Les klaxons fusent aussi des ruelles adjacentes à la rue Didouche Mourad. L'heure du marché a sonné. A pieds ou en voitures, les Algéroises et les Algérois s'y précipitent pour faire les commissions nécessaires à la préparation du premier F'tour. « L'animation » est revenue sur les routes sous un soleil de plomb.