Avec 700 couverts servis sur place et 800 couffins offerts quotidiennement, l'entreprise Hamoud Boualem a organisé pour la première fois sa propre meïda du ramadan. C'est au parking du parc des loisirs de Ben Aknoun, côté Village africain, qu'un immense chapiteau est dressé. Il accueillera quotidiennement les familles nécessiteuses, les SDF et les voyageurs pour un repas. A l'intérieur du chapiteau, une cuisine est aménagée pour la préparation des repas. C'est un cuisinier chevronné ayant 20 ans d'expérience qui a été recruté pour la circonstance. Mohamed Beroudji, toque sur la tête, tablier d'un blanc immaculé, chaussures spéciales, passe au robot les courgettes qui serviront à la confection de la chorba tout en dirigeant une équipe de plusieurs personnes. «Pour aujourd'hui, ce sera chorba fric, tadjine ezzitoun, bourek, salade variée, fruits et bien sûr l'incontournable soda et jus HB», lance-t-il. Les employés de Hamoud Boualem, au nombre de 150, qui travaillent à l'usine de Hassiba Bebouali, ainsi que les policiers des barrages de Ben Aknoun profiteront également de cette meïda, indiquera Mustapha Amirouche, responsable de cette opération. Sous le chapiteau, les tables sont dressées et 8 écrans de télévision sont alignés de part et d'autre. Dehors, une autre tente est dressée pour la prière. En face, des cabines de toilettes pour hommes et femmes sont érigées. Environ une trentaine de personnes veillent au grain. Pour faire encore mieux, le ministère de la Solidarité a été associé à cette opération. Le secrétaire général, Bouchenak, a mis à la disposition de l'entreprise des mini-bus pour le transport des démunis jusqu'au parc de Ben Aknoun avec des points de ramassage à Birkhadem, El-Madania, Khraïcia et d'autres localités. Des affiches et des flyers ont été distribués dans les mosquées sur cette opération. L'APC de Hydra a, elle aussi, participé à cette meïda du ramadan en facilitant la procédure administrative. Netcom, l'entreprise de nettoiement, conviendra avec l'équipe de HB pour l'enlèvement des ordures. Sur place, une équipe du bureau d'hygiène a inspecté la tenue des cuisiniers (gants, toques, tabliers, sabots et bonnets), la viande qui servira à la confection du menu et l'eau du robinet utilisée. Mustapha Amirouche affirmera, dans ce sillage, qu'un plateau témoin sera gardé 48 heures au réfrigérateur au cas où un jeûneur tombe malade.