La grille spécial Ramadhan des chaînes de l'Etablissement public de télévision (EPTV) est arrivée à réunir les familles algériennes pour partager, après le repas, un sketch ou un feuilleton. On regarde, on apprécie ce qu'ont produit des Algériens tout en découvrant les nouvelles têtes qui concourent avec de grands noms du petit écran. Et le programme des chaînes de télévision du groupe EPTV présente un large choix aux téléspectateurs qui s'en donnent à cœur joie devant des images reflétant notre quotidien. Un quotidien fait de situations dramatiques, burlesques et d'anecdotes qui une fois portées à l'écran incitent à réfléchir. « Ya Machi Fellil », « Doumoû El Kelb » ou « Assrar El Madhi » et « Dar El Bahdja » avec Biyouna, qui marque son retour, sont les séries qui tiennent en haleine les téléspectateurs. Tel un rendez-vous à ne pas manquer, les mamans, les sœurs débarrassent au plus vite la table du f'tour et font la vaisselle en un tour de main pour ne rien manquer du feuilleton. Et comme ces feuilletons sont programmés sur des chaînes différentes à quelques minutes d'intervalle, on zappe au plus vite dès que la dernière séquence passée. Un doigt sur la télécommande, le réflexe d'aller d'une chaîne à une autre est rapide. « Durant le Ramadhan, on devient accro à la télévision algérienne. Les feuilletons diffusés reflètent notre quotidien, nos traditions et les histoires sont belles bien que certains dialogues soient pauvres », dira une jeune fille. Pour cette autre jeune fille, la vaisselle est reléguée au second plan ou « lavée entre deux programmes ». Rien ne peut nous faire plus plaisir qu'un film bien de chez nous », dira-t-elle. La production nationale représentant 85% de la grille des programmes de la télévision spécial Ramadhan contre 10% de production arabe, fait face à la rude concurrence des chaînes satellitaires arabes et algériennes lancées récemment, mais arrive tout de même à se faire une place dans le foyer algérien qui reste attentif, du moins pour les premières heures de la soirée, à ce qui se diffuse. Grâce à ce contenu purement national, les audiences quotidiennes explosent après le f'tour. Ce retour de la télévision nationale dans le foyer algérien laisse place à ce questionnement : faut-il attendre le Ramadhan pour permettre à des réalisateurs algériens de montrer ce dont ils sont capables ? En effet, il n'y a pas que le Ramadhan pour assurer aux téléspectateurs un programme national de qualité en mesure de réunir les familles. Et rien de tel pour un moment de plaisir.