L'augmentation effrénée des prix du prêt-à-porter à l'approche de l'Aïd El Fitr et la permanence durant les jours des fêtes de l'Aid El Fitr ont été au centre des débats de la rencontre organisée, hier, par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'UGCAA, a admis l'augmentation « subite et incompréhensible des prix des vêtements à la veille de la célébration de la fête de l'Aïd. Ces produits, en provenance essentiellement de Turquie et de Chine, ne reflètent pas le prix affiché du point de vue qualité ». Les prix du prêt-à-porter ont donc connu, durant les dix dernières années, une augmentation de l'ordre de 50%. Elle est de l'ordre de 10% entre le Ramadhan de l'année écoulée et celui de cette année. Cette situation est, selon l'intervenant, imputée à la faiblesse de la filière textile nationale qui ne peut répondre qu'à 20 ou 30% des besoins et la baisse des importations de la friperie. Les 70% des besoins en habillement sont assurés par les importations. Selon Boulenouar, « les estimations établies par l'Union démontrent que les Algériens débourseront 100 milliards de dinars pour l'achat des vêtements pour l'Aïd et la rentrée scolaire ». Des chiffres qu'il défend bec et ongles en disant que « nul ne peut démentir nos chiffres que s'il en dispose d'autres ». Pour ce qui est de la permanence, et à la lumière de la loi promulguée en mai dernier, le wali est instruit d'établir la liste des permanences, et ce, avec la collaboration du directeur du commerce, des représentants des commerçants et des services de sécurité. C'est cette collaboration avec les commerçants qui est demandé, voire exigée, par l'Union afin d'éviter tout effet contraire, sachant que 70% des employés des boulangeries sont originaires de régions lointaines. Dans ce sens, Boulenouar préconise la consultation et la coordination entre commerçants et administration dans l'établissement de la permanence. Ainsi, « 8.000 boulangeries des 21.000 en activité seront ouvertes le jour de l'Aïd et fourniront quelque 80 millions de baguettes durant les trois jours de fête », a-t-il rassuré. De son côté, Hamid Azzi, représentant des commerçants du prêt-à-porter, appelle à « un contrôle rigoureux pour parer à toute augmentation des prix à la veille d'un évènement comme l'Aïd El Fitr et la rentrée scolaire ». Activité commerciale nocturne partiellement réussie Abordant la question de la pérennisation de l'activité commerciale nocturne, le porte-parole de l'UGCAA, Hadj Tahar Boulenouar, estime qu'elle a connu « une réussite partielle car outre les trois conditions exigées pour son lancement, à savoir le transport, la sécurité et l'éclairage, il existe aussi une autre condition et non des moindres, l'encouragement des citoyens, des clients potentiels, à sortir la nuit ». Il affirme avoir demandé la prorogation des horaires de travail de certaines institutions (banques, postes) et les services de l'état civil de l'APC. Avec ces dispositions, un dynamisme sera créé et permettra donc à l'activité commerciale nocturne de se prolonger toute l'année.