La petite Fatima vit alors ses sœurs quitter la maison l'une après l'autre pour vivre avec leurs époux. Elle était trop jeune pour comprendre la signification du mariage et les raisons pour lesquelles ses sœurs devaient quitter la maison. Elle les aimait beaucoup et fut triste et solitaire après leur départ. On dit qu'un certain mutisme et une douloureuse tristesse l'envahit alors. Après le mariage de ses sœurs, elle n'était pas seule dans la maison de ses parents. Barakah, l'esclave d'Amina, la mère du Prophète (QSSSL) qui était avec le Messager d'Allah depuis sa naissance, Zayd ibn Hâritha et Ali, le jeune fils d'Abou Tâlib faisaient tous partie de la famille de Mohamed (QSSSL) à cette époque. Et bien sûr, il y avait sa mère affectueuse, Khadidja. En sa mère et en Barakah, Fatima trouva énormément de soulagement et de réconfort. En Ali, qui n'avait que deux ans de plus qu'elle, elle trouva un frère et un ami, qui d'une manière ou d'une autre prenait la place de son propre frère Al-Qasim, mort en bas âge. Son autre frère, Abdullah qui naquit après elle, mourut également en bas âge. Pourtant dans aucune des personnes composant la famille de son père, Fatima ne trouva le plaisir insouciant et la joie qu'elle trouvait avec ses sœurs. Elle était une enfant exceptionnellement sensible pour son âge. A l'âge de cinq ans, elle apprit que son père était devenu le Messager de Dieu. Sa première obligation était de transmettre la bonne nouvelle de l'Islam à sa famille et à ses proches relations. Ils devaient adorer Dieu Tout-Puissant Seul. Sa mère, qui était un puissant appui et soutien, expliqua à Fatima ce que son père devait faire. A partir de ce moment, elle devint plus étroitement liée à lui et éprouva un amour profond pour lui. Souvent elle marchait à ses côtés, à travers les rues étroites et les sentiers de la Mecque, visitant la Kaâba, s'occupant des secrètes réunions des premiers musulmans à avoir accepté l'Islam et à avoir prêté allégeance au Prophète (QSSSL).