Contrairement à ce qu'avait annoncé Youssef Kelfat, président de la Fédération nationale des boulangers lors d'une conférence de presse tenue mardi au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), sur la permanence des boulangers, il s'est avéré que nombreux sont ceux qui n'ont pas respecté cette directive. En effet, au second jour de l'Aïd El Fitr, les quelques locaux qui sont restés ouverts ont enregistré des rushs. Les clients se sont rués tôt le matin sur les rares boulangeries ouvertes. Sur place, l'ambiance était électrique. Comme c'est le cas à la rue Ahmed-Chaib (ex-rue de Tanger) à Alger-Centre où une longue chaîne s'est formée jusqu'à l'extérieur. Certains clients, irrités, se bousculaient pour arriver au comptoir. D'autres en sont même venus aux mains. D'autres, les plus bavards, se disputaient même le nombre de baguettes achetées. Le passage à l'intérieur de la boulangerie était bloqué. Ceux qui ont réussi à remplir leur panier de pain n'ont pu sortir alors que ceux qui attendaient dehors n'ont pu également mettre les pieds à l'intérieur de la boulangerie. Mêmes scènes au niveau des rares locaux commerciaux qui ont ouvert. Selon Youssef Kelfat, les boulangers qui n'ont pas assuré la permanence durant l'Aïd devraient être sanctionnés. En effet, la nouvelle loi sur les conditions d'exercice des activités commerciales prévoit la fermeture administrative du local commercial, sur décision du wali, pour une période d'une semaine à 30 jours à l'encontre des commerçants astreints au programme de permanence en cas de non-respect du planning.