« La souscription des nouveaux candidats sera lancée en septembre et va se faire exclusivement par le Net », a précisé Lyès Benidir, directeur général de l'Agence de l'amélioration et du développement du logement (AADL), lors d'une conférence de presse animée, hier, à Alger. Pour assurer la réussite de cette opération, la première du genre, l'AADL est en train de mettre en place un nouveau système informatique pour pouvoir recevoir les demandes dans des conditions garantissant la transparence totale. « L'AADL se prépare pour lancer un site spécifique pour cela, doté de serveurs, logiciels et gérés par des informaticiens afin d'éviter les désagréments aux citoyens », a souligné le DG. Le dossier déposé par les postulants comportera quelques modifications pour mieux « préciser l'identité du demandeur de logement ». Tout en précisant que les futurs postulants vont être appelés à déposer, dans une deuxième étape, un dossier physique, le DG de l'AADL a promis d'animer une autre conférence pour donner plus de précisions sur la procédure à suivre et les différentes étapes à franchir. M. Benider a rappelé que les travaux de 50.000 logements ont été lancés dans le cadre de l'exécution du nouveau programme AADL de 150.000 logements et que les premières réceptions sont prévues en 2015. Evoquant l'opération de souscription au programme AADL 2001 et 2002, clôturée le 31 juillet dernier, M. Benidir a indiqué que 108.299 souscripteurs ont été convoqués pour le renouvellement de leur dossier dont 30% n'ont pas donné suite à cet appel. A la clôture de l'opération, prolongée de deux mois sur instruction du ministre de l'Habitat, l'AADL a réceptionné 76.000 dossiers. Dans ce cadre, un ordre de versement a été envoyé à 3.800 souscripteurs. Le montant du premier versement est de l'ordre de 21 millions de centimes pour le F3, et 27 millions de centimes pour le F4. Le DG de l'AADL a signalé que cinq postulants ont été poursuivis en justice pour falsification de documents, 268 dossiers ont été rejetés et 146 souscripteurs n'ont pas respecté le délai d'actualisation des dossiers. La durée de l'ordre de versement sera également prolongée d'un mois pour permettre aux souscripteurs de s'acquitter des montants exigés. Pannes d'ascenseurs : « un problème d'incivisme » Lyès Benidir a également évoqué le problème récurrent des pannes d'ascenseurs dans les immeubles de l'AADL au niveau national. Selon lui, l'Agence a déboursé 5,6 milliards de centimes pour la réparation de 600 ascenseurs en 2012, et 6 milliards pour la réparation de 455 ascenseurs depuis le début de l'année en cours. Ces pannes répétitives sont dues, selon lui, à « l'incivisme des citoyens » qui abusent dans l'utilisation de ce moyen puisque le diagnostic fait par Gestimmo, la filiale créée pour la gestion des immeubles de l'AADL, avance que sur 10 pannes, 8 sont dues à l'incivisme des locataires. Pour la prise en charge de ce problème, M. Benidir affirme que deux appels d'offres, dont le premier a été infructueux, ont été lancés par l'AADL pour la sélection d'une entreprise chargée de la réparation et de l'entretien des ascenseurs. L'autre faveur accordée par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme consiste à promulguer un arrêté ministériel pour « dispenser les entreprises soumissionnaires du dépôt de la caution de bonne exécution ». « Mais les distributeurs d'ascenseurs ne sont pas responsables des actes de vandalisme », estime M. Benidir, précisant que les consultations restreintes menées entre les deux appels d'offres ont permis de réparer 388 ascenseurs en trois mois. Concernant le gardiennage des cités de l'AADL, le conférencier affirme que 14 gardiens ont été poursuivis en justice pour divers dépassements. Il affirme avoir hérité d'un grand problème dans la gestion de ce dossier puisque « les gardiens licenciés continuent d'occuper les loges des immeubles dans la mesure où leur contrat de travail ne contient pas de clause les obligeant à libérer les lieux ». Cette situation a fait que, au niveau de certains immeubles, le gardiennage n'est pas assuré la nuit. A propos des bâches à eau, le DG dira que celles-ci « seront reprises pour une mise à niveau de leur gestion, puisqu'elles ne répondent qu'à 80% aux normes ».