Un réseau soupçonné de piéger des voitures pour les faire ensuite exploser dans des localités chiites a été identifié, vendredi, par l'armée libanaise au lendemain d'un attentat à la voiture piégée qui a fait 22 morts et 300 blessés à Roueiss, dans la banlieue sud de Beyrouth. Selon le ministre de la Défense, Fayez Ghosn, ce groupe, composé de sept Libanais, avait préparé un premier attentat le 9 juillet à Bir el-Abed. Il a précisé que les services de renseignement de l'armée, qui ont arrêté un membre de ce groupe, ont permis d'identifier le cerveau de ce réseau, Omar al-Atrache et d'autres membres, dont des Syriens présentés comme étant les auteurs d'une série d'attentats visant des soldats et des chiites. Le ministre de la Défense a affirmé que l'armée avait « des indications précises concernant les parties derrière ces personnes, leur appartenance et leur nationalité ». Il a ainsi précisé que « j'avais parlé dans le passé de l'infiltration d'éléments terroristes au Liban (....) et aujourd'hui, cela s'est vérifié ». « Le Liban risque de tomber dans les griffes du terrorisme et tout le monde doit être conscient de la gravité de la situation », a-t-il dit. La veille, le président Michel Sleiman avait accusé Israël d'être derrière l'attentat de Roueiss et appelé le Hezbollah à retirer ses hommes de Syrie afin qu'il puisse bénéficier de nouveau d'une couverture légale et légitime au Liban. Il a expliqué que la feuille de route est claire : le Hezbollah doit retirer ses combattants de Syrie, faciliter la formation d'un cabinet neutre et apolitique qui puisse se focaliser sur les soucis des citoyens, contribuer à la relance du dialogue pour y soulever toutes les questions problématiques et faire acte d'allégeance à la déclaration de Baabda critiquée par des membres du Hezbollah. Le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'est dit, vendredi, prêt à aller combattre personnellement en Syrie et à y envoyer plus de combattants pour aider Damas à défaire les « terroristes takfiri » qu'il accuse d'être derrière les attentats contre ses fiefs au Liban.