Des experts en génie civil criminalistique, en électricité et en incendie travaillent sur cette affaire, a annoncé, hier, le chef de la compagnie de la Gendarmerie nationale de Chéraga, le commandant Walid Zaâboub, lors d'un point de presse animé conjointement avec le responsable de la prévention à la Protection civile de la wilaya d'Alger. Des techniciens de la scène du crime de la cellule scientifique relevant du département incendies et explosions de l'INCC se sont déplacés sur les lieux du sinistre pour des prélèvements. « Toutes les pistes sont étudiées y compris la piste criminelle. C'est l'expertise qui va déterminer la cause et surtout la conformité des bâtisses », a souligné le responsable de la communication du commandement de la GN. Le commandant Walid Zaâboub a signalé que c'est un particulier qui a alerté la GN après avoir vu de la fumée se dégager du lieu de l'incendie. « On n'a pas été saisi par les propriétaires des usines, ni par le service chargé de la sécurité des infrastructures », a indiqué le conférencier. En premier lieu, la GN a saisi les services de Sonelgaz pour couper le courant électrique. L'incendie a causé des dégâts importants aux deux unités de production et au dépôt de stockage de produits cosmétiques implantés sur une superficie globale de 9.000 m2. Selon les premières estimations, les dégâts sont évalués à 40 milliards de centimes pour l'usine de savon et à 15 milliards pour celle de fabrication de chaises. Le chef du service prévention à la direction de la Protection civile de la wilaya d'Alger, le commandant Zoubir Maâriche, a souligné que les deux unités de production n'étaient pas aux normes concernant la sécurité en cas d'incendie. « Le feu s'est propagé d'une façon incroyable mais fort heureusement, les pompiers ont pu le maitriser et sauver le siège de Naftal mais surtout les habitations mitoyennes », affirme-t-il. Revenant sur l'incendie, l'officier de la Protection civile a rappelé qu'il s'est déclaré à 15h10 et a été circonscrit à 18h40. La DPC d'Alger a mobilisé, pour ce faire, 400 sapeurs pompiers et 30 camions. « L'opération a été supervisée sur place par le directeur général de la Protection civile, le colonel Mustapha Lehbiri », souligne le commandant Maâriche. Les unités de production sont des établissements classés qui doivent disposer d'un système de sécurité, à savoir des moyens de lutte contre les incendies et un réseau anti-incendie.