Dans le cadre de la préparation du congrès constitutif de l'Union démocratique et sociale (UDS), son porte-parole, Karim Tabou, a tenu, hier à Alger, une conférence de presse au cours de laquelle il a confirmé l'ouverture de cette nouvelle formation politique aux forces nationales, « soucieuses de la sécurité et du développement de l'Algérie et de la préservation de tous ses acquis ». Il a réitéré son engagement de faire de cette union, forte de 69 membres fondateurs et d'une présence dans 33 wilayas du pays, un espace de débat et d'échange d'opinions pour la consécration de la démocratie et des libertés individuelles. L'UDS œuvrera, selon son porte-parole, « avec force, conviction et pédagogie », aux côtés des forces éprises de libertés et de démocratie, à réhabiliter le débat pluriel et transparent, à promouvoir les droits humains et à ancrer les culture du dialogue et de la non-violence. Pour Karim Tabou, il y a urgence à changer de cap, pour l'édification de véritables institutions à la hauteur des aspirations du peuple algérien. « Car, a-t-il estimé, le pays traverse l'une des périodes les plus confuses de son histoire ». Pour l'UDS, jamais le pays n'a atteint un tel niveau d'immoralité, de désespoir et de désordre social. La généralisation de la corruption et sa banalisation, l'institutionnalisation des pratiques sectaires et régionalistes constituent, selon les membres fondateurs du parti, des menaces sur l'unité et la cohésion nationales. « Le pays est sujet à toutes les évolutions négatives », a prévenu M. Tabou. Une situation qui appelle à la conscience et à la mobilisation. Il juge qu'il y va de l'avenir de tout un peuple. « Nous devons agir ensemble pour nous réapproprier le droit à une vie digne et sortir le pays du sous-développement en rassemblant les efforts pour faire face aux archaïsmes et à la régression. L'heure est à la mobilisation de toute la société pour la préservation du capital humain et du capital historique. Pour y parvenir, il y a urgence à réhabiliter la confiance entre l'Etat et le citoyen. C'est une œuvre collective, censée passer par un débat sérieux et le respect des opinions », a souligné M. Tabou, jugeant que les règles du jeu doivent être claires, opposables et imposables. A contrario, le danger reste imminent.