Amar Saïdani, nouveau secrétaire général du FLN a appelé les militants et cadres du parti à œuvrer à la réconciliation entre les différentes parties. « Ma première mission dans mon parti sera la réconciliation, la réconciliation et la réconciliation », nous a déclaré, hier, Amar Saïdani, en marge d'une allocution prononcée à son arrivée au siège du parti à Hydra. Le nouveau patron du FLN a été accueilli par une foule nombreuse composée de ceux qui ont soutenu sa candidature à la tête du parti dont des cadres, des députés, des sénateurs et des militants de base venus lui exprimer leur soutien et leur solidarité. L'installation du nouveau SG s'est faite dans le calme puisque aucune contestation ou mouvement de colère n'a été enregistré à proximité du siège du FLN. L'installation d'Amar Saïdani a été marquée par l'absence de l'ancien coordinateur du parti, Abderahmane Belayat, des ministres et des autres membres du bureau politique (BP) en signe de boycott de la nouvelle équipe aux commandes du parti, à l'exception de Mohamed Alioui, président de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), arrivé juste après l'installation de Saïdani. « La cérémonie d'aujourd'hui traduit la victoire de la base militante du FLN », a estimé M. Saïdani lors de son allocution qui a recommandé aux militants de s'éloigner des comportements négatifs et des attitudes d'hostilité qui risquent de porter « atteinte aux membres du FLN ». S'adressant aux cadres du parti, le nouveau SG a donné des instructions pour unifier les rangs et préserver les intérêts et la stabilité du parti. « Attention aux comportements, aux actes et aux décisions qui divisent les militants au niveau des mouhafadates, des kasmas et même au niveau de la direction du parti car l'union est dans l'intérêt du parti et celui du pays », a-t-il précisé. Et de renchérir : « celui qui prône la séparation et la division n'est pas des nôtres et n'a pas sa place parmi nous ». Interrogé sur le processus de réconciliation qu'il compte engager, Amar Saïdani affirme que « les appels qu'il a lancés ont pour but de programmer des rencontres prochainement », en soulignant l'implication des personnalités « sages et influentes » dans ce processus. A propos de la nouvelle équipe du BP, Amar Saïdani a affirmé que « la réflexion et les consultations sont en cours ». Pour lui, « la nouvelle composante sera connue dans un mois ». Pas de chasse aux sorcières M. Saïdani considère que le dossier de la légalité de la session du CC est clos. « Je ne crois pas que la justice va prendre une décision à l'encontre de la direction et de la majorité du parti », a ajouté M. Saïdani en réaction au recours introduit par l'ex-coordinateur du parti, Abderrahmane Belayat. Selon lui, le parti n'est pas une entreprise. « Le FLN a une instance souveraine qui est son comité central. La majorité de ses membres se sont réunis pour le renouvellement de la direction conformément à la loi et cela ne nécessite pas la présence d'un huissier de justice », a-t-il précisé. Le Conseil d'Etat, selon lui, n'a pas ordonné l'annulation de cette rencontre mais a transféré le dossier au tribunal administratif pour examiner la requête de l'opposition dans sa forme. Il dira que le parti a un délai d'un mois pour présenter son dossier de renouvellement de la direction au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. M. Saïdani ne prévoit pas de recours à la commission de discipline pour traduire les éléments contestant son élection à la tête du parti. « Je vais procéder par le dialogue et la réconciliation pour les ramener à la raison », a-t-il dit. Abondant dans le même sens, Ahmed Boumahdi affirme que « le renouvellement de la direction du parti peut se faire sur un simple PV signé par les présents, selon la loi régissant les partis ». La priorité sera maintenant accordée à « la régularisation de la situation organique du parti qui a des kasmas fermées et des mouhafadates bloquées et minées par les conflits ». Pour lui, les membres du CC qui poursuivent la contestation ne veulent pas admettre « le choix de l'urne ». Il a estimé que la crise au sein du FLN « est presque finie car il ne reste plus que quelques éléments à intégrer ».