Le FLN est de nouveau dans la tourmente. L'échec dans l'installation du nouveau bureau représentant ce parti à l'APN provoque une nouvelle onde de tension et atteste d'une logique clanique et de division qui mine cette formation dépourvue, faut-il le rappeler, d'un secrétaire général depuis janvier. De nouvelles accusations ne manquant pas de gravité sont lancées par les représentants des redresseurs du parti à l'endroit de Abderrahmane Belayat, coordonnateur du bureau politique (BP) du parti. Ce dernier serait en train «de verser dans la dérive», pour paraphraser les propos de Mohamed Seghir Kara, du mouvement des redresseurs, contacté hier. Celui-ci accuse en effet l'actuel gestionnaire des affaires internes du FLN «de distribuer un nombre considérable de cartes d'adhésion à des personnes qui n'ont aucune relation avec le FLN». Autre reproche formulé par notre interlocuteur à l'encontre de Abderrahmane Belayat, la mise à l'écart par ce dernier des «militants authentiques du FLN» qu'il s'abstient délibérément de rencontrer au cours de ses sorties effectuées dans différentes wilayas du pays. «Belayat se limite uniquement à prendre attache avec les mouhafedhs du FLN désignés du temps où Belkhadem officiait à la tête du parti sans aller à la rencontre des militants authentiques au niveau des wilayas», déplore Mohamed Seghir Kara. Il enchaîne en faisant part de sa désapprobation au sujet de la désignation des nouveaux membres représentant le bureau du parti au sein de l'APN. L'installation de ce bureau est pour l'heure ajournée en raison notamment du refus farouchement exprimé par Tahar Khawa de céder sa place de président dudit groupe au profit de Hadj Mohamed Lebid désigné par Abderrahmane Belayat. Qu'elles soient avérées où non, ces nouvelles accusations portées par le redresseur Mohamed Seghir Kara à l'encontre du coordonnateur du bureau politique du FLN renseignent pour ainsi dire sur la persistance du malaise qui mine les structures de cette formation politique, plus particulièrement le comité central (CC) du parti scindé en plusieurs clans. Un clan «Hamrouche» au CC du parti De l'avis même de Abdelkader Si Affif, le comité central du FLN dont lui-même fait partie est divisé en trois pôles. Une scission qui obéit, a-t-il dit, à des considérations liées à l'élection présidentielle de 2014. En ce sens, «le CC du FLN se partage entre partisans de Abdelaziz Bouteflika qui aspirent à ce que ce dernier postule pour un quatrième mandat, des affiliés à Ali Benflis et un troisième clan de soutien au profit de l'ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche», explique Abdelkader Si Affif qui était l'invité de l'émission «Heure de vérité» que diffuse la chaîne Dzaïr TV. Il affirme également que la désignation par Belayat de nouveaux membres devant siéger au sein du bureau du FLN à l'APN a essuyé un refus catégorique de la part du ministre Tayeb Louh et de Kassa Aïssi, précisant que ces deux membres du comité central seraient acquis à la nomination de Amar Saïdani en remplacement de Abdelaziz Belkhadem au poste de SG du parti. Les autres membres du CC consultés pour le renouvellement des instances du parti à l'APN, à savoir Abdelkader Ziari, Rachid Harraoubia, Amar Tou ainsi que la sénatrice Leila Tayeb ont tous approuvé, selon Si Affif, les membres proposés par Belayat.