Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et les membres du gouvernement prendront part à ces activités solennelles qui seront présidées par Abdelkader Bensalah et Larbi Ould Khelifa. Les deux hauts responsables de l'Etat prononceront, au cours des séances plénières, deux allocutions. Le pays est à la veille de connaître des événements de portée politique majeure et la parole de l'un et de l'autre sera scrupuleusement décryptée. La reprise de l'activité parlementaire est toujours perçue comme un événement politique de première importance. C'est un signe de fonctionnement sans heurts et régulier des institutions. Elle donne également le signal à une cadence plus soutenue des activités d'une importante institution de l'Etat en charge de l'adoption des lois régissant le fonctionnement des rouages de la République et de la société. Pour reprendre les mots d'un député de l'Alliance de l'Algérie verte, Naâmane Laouar, « le contexte de cette session est exceptionnelle ». La crise qu'a vécue, durant de longs mois, le FLN, parti qui détient la majorité parlementaire, a déteint sur le fonctionnement de l'Assemblée. Partageant la plupart des postes au sein des bureaux et des 11 commissions de l'APN et du Conseil de la nation avec le RND, il n'a pas pu désigner ses représentants dans les commissions et au bureau. « C'est une situation inédite car pour la première fois, l'Assemblée est sans bureau », a ajouté notre interlocuteur. Les observateurs attendent de voir la suite des événements même si « le FLN finit par retomber sur ses pattes », pour reprendre les propos de Moussa Touati. « Si personne ne proteste à l'APN, cela indique clairement que le FLN est sorti de la zone de turbulences et s'apprête à jouer un rôle », a fait remarquer le professeur Adimi, enseignant à l'Université d'Alger. La première tâche que s'est assignée le nouveau secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, est de mettre de l'ordre au sein des structures du FLN à l'APN.L'ordre du jour de la présente session d'automne sera dévoilé après une réunion que présidera cet après-midi Ould Khelifa avec notamment les membres du bureau de l'APN dont la mission a pris fin en juin dernier. Pour Azzi Hadj Mohamed, député FLN, de Relizane, « le rôle du Parlement n'est pas seulement de débattre des lois ou de les amender. Il y aura dans les prochaines semaines des textes qui nous seront soumis ». « Nous avons aussi le droit d'interpeller les membres de l'Exécutif, de faire des sorties sur le terrain et de mener une diplomatie parlementaire qui ne manque pas d'importance », ajoute-t-il. Bouaïche estimera, de son côté, que le « le FFS continuera sans relâche à faire de l'APN une tribune pour porter les attentes de l'Algérie des humbles et des citoyens qui luttent pour la justice sociale et un fonctionnement démocratique des institutions ». Enfin, ce n'est pas un hasard si les deux chambres du Parlement deviennent le lieu de ralliement de dizaines de journalistes. L'occasion est toujours saisie par les représentants des médias pour interpeller les responsables sur des questions liées à l'actualité.