Le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, a présidé, hier matin, un conseil de wilaya consacré à la rentrée scolaire et sociale qui a regroupé les directeurs de la wilaya et les chefs de daïra. Une occasion pour le chef de l'exécutif de recadrer certaines directions, daïras et APC. En effet, après la lecture du rapport du directeur de l'éducation sur la rentrée scolaire, M. Bouazghi a fait part de son mécontentement par rapport au retard mis dans l'exécution des opérations inscrites à l'actif de la wilaya, dont 101 inscrites antérieurement à l'année 2005. « Il est anormal et contraire au bon sens de voir des opérations inscrites bien avant 2005 non encore achevées ou lancées », dira-t-il d'emblée à l'assistance avant de mettre en exergue des chiffres attestant justement de certains dysfonctionnements relevés sur le terrain en matière de développement. « Sur les 1.067 opérations inscrites à l'actif de la wilaya, tous secteurs confondus, seulement 288 sont achevées, 720 sont en cours et 66 n'ont pas été lancées, dont certains datent de plus de 10 ans ». Le premier magistrat de la wilaya s'est adressé à certains chefs de daïra et P/APC en ces termes : « Trouvez-vous normal de parler de développement lorsque certaines communes continuent à faire dans le laxisme et la léthargie en ne consommant que 10% de leurs PCD ? Pis, le budget des PCD de 2013 n'a pas été entamé alors que nous abordons le dernier trimestre de l'année. » Il fera remarquer qu'à la lecture des bilans qui lui sont parvenus de certaines communes, « soit les populations locales sont des populations privilégiées et se suffisent à elles-mêmes, donc n'ayant pas besoin du concours de l'Etat, soit elles sont totalement lésées ». Avant de conclure : « Je comprends pourquoi certaines APC sont fermées par la population. » Tout en évoquant les 5.000 logements, les 19 crèches communales, les 20 antennes administratives et bien d'autres projets non encore lancés, le wali a précisé que des réunions hebdomadaires élargies se tiendront à partir de la semaine prochaine pour le suivi de toutes ces opérations. Ainsi donc, cette réunion est un avertissement pour certains directeurs afin d'accorder plus d'intérêt au développement local d'autant que pour le wali, « il n'est plus question de se cacher derrière le problème financier du fait que les enveloppes sont conséquentes et que le contrôleur financier ou le trésorier ne bloque aucune situation lorsque celle-ci est clairement présentée et suivie par la direction concernée ».