« Nous déployons des efforts incessants pour la réception des établissements qui sont en cours de réalisation afin d'éviter la surcharge des classes et améliorer la qualité de l'enseignement », a indiqué M. Baba-Ahmed sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Il a estimé, dans ce sens, que la réception, cette année, de 462 établissements scolaires, dont 254 écoles, 99 collèges d'enseignement moyen (CEM) et 109 lycées, permettra de « réduire la surcharge au niveau des classes ». Affirmant que la rentrée scolaire 2013-2014 se déroule dans de « meilleures conditions comparativement à celle de l'année dernière », il a reconnu, cependant, l'existence de la surcharge des classes dans certaines régions du pays. M. Baba-Ahmed a cité, dans ce sens, l'exemple de la wilaya d'Alger avec ses deux directions, Est et Ouest, précisant que cette surcharge était occasionnée par la construction de nouvelles cités dans la périphérie de la capitale, notamment à Bab-Ezzouar et Birtouta. Concernant l'équipement des établissements scolaires, le ministre a indiqué que 2.251 écoles ont été dotées de laboratoires d'informatique et 770 lycées de laboratoires scientifiques. Cela constitue, a-t-il estimé, un « apport important pour l'amélioration de la qualité de l'enseignement ». Pour ce qui est de l'encadrement, il a relevé que 12.500 nouveaux postes budgétaires ont été attribués aux diplômés de l'université et 2.850 à ceux des écoles nationales supérieures (ENS). Un déficit comblé ... A une question sur le manque d'enseignants, M. Baba-Ahmed a affirmé que celui-ci est comblé au niveau national, citant, notamment, les lycées où le taux est « d'un enseignant pour 17 élèves », ce qui correspond aux normes internationales. Toutefois, il a relevé l'existence de « déséquilibres » au niveau local du fait de l'importance de la superficie de l'Algérie, déplorant ainsi que dans certaines zones, il est « difficile » de disposer d'enseignants dans certaines matières. Dans le même sens et concernant les départs à la retraite à l'âge de 60 ans, le ministre a indiqué qu'« une dérogation sera accordée pour maintenir des enseignants dans certaines filières dans des wilayas où la relève n'est pas assurée ». Concernant le déficit d'enseignants en langues étrangères, il dira qu'il s'agit d'un « problème national », notamment en ce qui concerne l'anglais et l'allemand, préconisant ainsi le renforcement des effectifs par la formation. Au sujet de la suggestion de la révision à la hausse de la prime de scolarité (de 3.000 à 7.000 DA), comme revendiquée par des associations de parents d'élèves, le ministre a indiqué que trois millions d'élèves démunis bénéficient de cette prime à chaque rentrée scolaire, soit une enveloppe estimée à neuf milliards de dinars. Evoquant les grèves qu'a connues l'année dernière son secteur, le ministre a déclaré que « le dialogue a toujours été maintenu avec les partenaires sociaux ». « C'est un dialogue qui reste ouvert », a-t-il affirmé, soulignant que « des rencontres sont programmées le mois courant avec chaque syndicat pour essayer de recenser les doléances qui restent en suspens ». Des mesures pour alléger le cartable Concernant le poids du cartable, il a annoncé qu'« une circulaire est lancée pour alléger le poids du cartable et instaurer un emploi du temps pour permettre à l'élève de transporter les affaires et les livres utilisés dans une journée ». Il a expliqué que cette mesure sera progressivement généralisée à toutes les écoles à travers le territoire national, soit « dans une ou deux années », avec l'appui des APC et des APW. A ce titre, les classes seront dotées de casiers où les élèves pourront mettre leurs affaires et manuels scolaires qu'ils n'auront plus à transporter quotidiennement, a précisé le ministre. S'agissant de l'allégement des programmes, M. Baba- Ahmed a indiqué qu'il est envisagé de revoir le volume horaire de chaque matière au lieu de la suppression de matières, comme proposé par les associations de parents d'élèves. « Une commission nationale des programmes travaille dans ce sens », a-t-il soutenu, ajoutant qu'« il existe un projet de texte relatif au Conseil national des programmes, lequel a plus de prérogatives pour apporter les changements nécessaires aux programmes et au volume horaire ». Selon le ministre, la Conseil national des programmes verra le jour dans « deux ou trois mois ». S'agissant du recours à la tablette électronique pour alléger le cartable, le ministre a estimé que ce projet « nécessitera plusieurs années, voire une décennie » pour être concrétisé.