« Il s'agit d'effectuer des descentes dans trois zones qui constituent des foyers de la délinquance. Ces ratissages permettent de traquer les délinquants dans leur refuge », a expliqué le chef du bureau de la police judiciaire auprès du commandement de la GN de la capitale, le commandant Benmouhoub dans un point de presse en marge d'une descente organisée dans la soirée du samedi. « Chaque zone est chapeautée par trois compagnies de la GN », a expliqué le chef du bureau de la PJ. La première opération, qui s'est déroulée dans la soirée du samedi, a ciblé les daïras de Douéra, Chéraga et Zéralda, soit la zone ouest. Les unités des compagnies ont été mobilisées et renforcées par des brigades cynophiles et des sections de sécurité et d'intervention (SSI). Lors de cette descente, 3.405 personnes ont été contrôlées. Bilan : trente-six personnes ont été interpellées dont seize étaient recherchées par la justice, sept pour port d'armes prohibées et cinq pour détention de kif traité et de psychotropes. Les gendarmes ont arrêté également au cours de cette descente neuf Africains clandestins. Un lot important d'armes blanches et de boissons alcoolisées a été retrouvé en possession des individus interpellés. Douéra « libérée » du « vampire » Plusieurs quartiers et « haouchs » à Khraïcia, Ouled Mendil, Dekakna, Draria, au sud-ouest d'Alger, sont passés au peigne fin au cours de cette opération. Résultat : des criminels ont été neutralisés à l'exemple du dénommé « le vampire » qui a semé la terreur dans le village de Ramdania. Le « vampire », un jeune âgé à peine de 22 ans, est tombé après une longue filature. « Il s'est spécialisé dans les coups et blessures volontaires et le vol des motos sous la menace », a expliqué le chef de compagnie de la GN de Douéra, le capitaine Riadh Baraket. Le mis en cause était également recherché pour incendie volontaire d'un véhicule dont a été victime un citoyen. Le plan d'« attaque » s'est soldé par le démantèlement de plusieurs réseaux criminels spécialisés dans le trafic de stupéfiants, le vol de véhicules et l'atteinte aux personnes. Lors de la présentation du bilan, le capitaine Baraket a révélé que les délinquants adoptent un nouveau mode opératoire pour échapper aux enquêteurs. Ils se sont spécialisés dans le cambriolage des maisons en utilisant un arrache-clou. « Les mis en cause ont utilisé des gants et des chaussettes pour ne pas laisser de traces. C'est grâce un arrache-clou que les enquêteurs ont pu identifier l'auteur principal suite à l'interpellation des gérants de plus de 11 locaux de vente de quincaillerie », a-t-il souligné. L'arrestation de quatre ressortissants africains à Baba Hacène a révélé également le nouveau mode opératoire des réseaux spécialisés dans l'immigration clandestine. « Les investigations ont permis l'identification d'un réseau spécialisé, installé au Bénin, dans la falsification des documents de réfugiés politiques. Les faussaires cèdent le document à 80.000 DA à des clandestins africains. Deux Béninois et deux Maliens ont été arrêtés à Baba Hacène en possession de ces documents falsifiés », a expliqué l'officier de la GN. « Guerres » dans les nouveaux quartiers ... La GN prend les devants En prévision de l'opération de relogement prévue pour la fin de ce mois, la GN a renforcé la sécurité des nouveaux sites dont celui de In Djzaïr, composé de 1.080 logements à Dekakna. « Des patrouilles ont été également mobilisées au niveau des agglomérations et des bidonvilles, ce qui a permis de constater plusieurs atteintes à l'urbanisme. Durant cette semaine, les unités de la GN ont assisté à la démolition de quatre constructions illicites », a précisé le capitaine. En outre, le commandement de la GN a pris les devants pour éviter les « guerres de quartiers » enregistrées en 2011 et qui ont causé la mort de deux personnes. Un rapport a été transmis aux autorités concernées afin de dispatcher les habitants du même quartier sur des sites différents.