Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Les travailleurs bénéficient d'une augmentation de 16% sur le salaire de base Signature d'un pacte social entre le syndicat et l'administration d'ArcelorMittal
Le syndicat des travailleurs du complexe sidérurgique d'El Hadjar a finalement eu gain de cause, ce qui a entraîné l'annulation de la grève générale illimitée prévue à partir d'hier. L'administration a accordé une augmentation de 16% sur le salaire de base, appliquée en trois tranches : 10% à partir d'août 2013, 3% en juillet 2014 et 3% en 2015. Elle a également accepté la revalorisation de la prime de panier qui passe de 250 à 350 DA. La valorisation de la prime de la femme au foyer sera discutée, par contre, lors des négociations des conventions collectives. Le syndicat a pu arracher ces acquis en rejetant les conditions posées auparavant par l'administration d'ArcelorMittal Annaba. En effet, cette dernière avait subordonné la satisfaction des revendications socioprofessionnelles des travailleurs par la signature d'un pacte social, lequel prévoit une trêve de trois ans et le licenciement de 1.400 employés. Ce qui a provoqué la colère des travailleurs. Face à une menace de grève, l'administration a dû revoir sa copie. Elle a accepté la réintégration des 11 travailleurs licenciés, selon le syndicat, « abusivement ». Un consensus a été également trouvé concernant le pacte social. « 95% du projet du pacte social pour l'investissement que nous avons proposé a été accepté par l'administration », a indiqué, hier, Daoud Kechichi, secrétaire général du syndicat, précisant que les deux parties n'ont signé aucune trêve. Cependant, le syndicat estime que le pacte social « ne signifie pas la paix sociale au détriment des travailleurs et ne doit en aucun cas être un moyen de verrouillage des revendications socioprofessionnelles ». Le pacte prévoit ainsi la mise en place d'une politique d'harmonisation des salaires avec le pouvoir d'achat. En matière de gestion, « l'entreprise doit rechercher l'optimisation de ses charges pour améliorer son fonctionnement et sa rentabilité ». En outre, les règles concernant la production, la sécurité, l'ordre, le travail et la discipline en appliquant la législation et la convention collective visant à protéger les salariés, le complexe et les équipements doivent être respectées. Pour atteindre l'objectif de faire passer la production de 580.000 tonnes par an à 2,2 millions de tonnes par an, l'entreprise doit s'engager en premier lieu à respecter la législation algérienne du travail, surseoir à toute compression d'effectif, impliquer le syndicat dans la prise de décisions importantes, veiller au respect de la non-ingérence dans les affaires internes du partenaire social, lutter contre la corruption et gérer la sous-traitance en fonction de ses vrais besoin et conformément au code des marchés. L'entreprise doit également s'engager à remplacer le personnel expatrié non rentable par un personnel algérien. De leur côté, les travailleurs s'engagent à accompagner les réformes et soutenir les initiatives de l'entreprise en matière d'emploi et de formation.