Suite à l'accident du tramway survenu, mercredi dernier, à l'origine du décès du jeune Abderrahmane, âgé de 14 ans, et de l'hospitalisation, dans un état grave, de son camarade, Adem, 15 ans, la société qui gère l'exploitation du tramway de Constantine, la Setram, a décidé d'interrompre, durant 48 heures, le trafic « en signe de solidarité avec les familles des deux victimes ». La société française craint sans doute la réaction des proches des victimes, car, faut-il le rappeler, quelques minutes après le drame, les voisins et les camarades des jeunes collégiens avaient coupé la route de Zouaghi créant un énorme bouchon. Un dispositif sécuritaire a été mis en place aux abords de la station Zouaghi, à une centaine de mètres du lieu de l'accident. Aucun incident n'a été signalé durant les dernières 48 heures. Cet accident a poussé les habitants des cités Belhadj et Les Palmiers à exiger plus de sécurité pour leurs enfants, notamment par la mise en place de passerelles au niveau des rails du tramway mais aussi sur la voie express. « Cela fait des années que nous demandons la construction d'une passerelle. Nos enfants, en route vers l'école, passent tous les jours par la chaussée à double voie, il n'y a pas de trottoirs. Aussi, ils sont en danger permanent. L'accident du tramway était prévisible, aucune mesure de sécurité n'a pas été prise, et les escaliers qui reliaient notre quartier à la route ont été supprimés », rappelle un habitant de la cité Belhadj. D'autres habitants demandent, quant à eux, la construction d'un collège, car ils estiment anormal que leurs enfants soient contraints de faire 3 km pour rejoindre leur CEM qui se trouve à la cité Les Palmiers. Signalons qu'au lendemain de l'accident, des ralentisseurs ont été installés sur la voie express, une mesure jugée insuffisante par les habitants.